Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l'impôt sur le revenu
C’est une petite révolution pastorale qui se vit depuis trois ans dans la paroisse de la sainte Famille du Crestois, dans la Drôme. Le père Damien de Villepoix a lancé le « Kidcat », un catéchisme nouvelle génération qui accueille les enfants une fois par semaine après l’école, formule qu’il avait déjà instaurée avec succès quelques années auparavant à Romans-sur-Isère (Drôme). Au programme : goûter, jeux, temps de prière à l’église, une heure de catéchisme puis aide aux devoirs. Alors qu’à son arrivée seule une dizaine d'enfants étaient inscrits au catéchisme à Crest, ils sont désormais plus de 70 enfants et 15 adolescents à se retrouver tous les mardis dans une ambiance familiale. Une formule qui plaît, dont les enfants eux-mêmes sont les premiers prescripteurs auprès de leurs amis. Un succès tel que la formule se duplique ailleurs, comme à Saillans ou à Allex (Drôme) qui a ouvert mi-mars son « Kidcat » avec d'emblée 40 enfants inscrits.
Le secret d’un tel attrait ? Pour le père Damien de Villepoix, il réside sans doute dans la vocation du « Kidcat » à se mettre au service des familles. Très concrètement, cela se traduit par un système de ramassage scolaire, à pied ou en minibus, au gré des heures des sorties des élèves, par l’accueil dès l’âge de 4 ans, ce qui facilite la prise en charge de fratries entières, et par sa formule éducative « intégrale ». Pour ceux qui le souhaitent, les préparations aux sacrements sont inclus lors de cette rencontre hebdomadaire. L’année dernière, le nombre de premières communions a doublé dans la paroisse.
« Nous avons vu les inscriptions au catéchisme chuter de manière vertigineuse, et nous nous sommes interrogés sur nos manières de faire. Cela nous a permis de passer de « Pourquoi les gens ne rentrent-ils pas dans nos schémas ? » à « Comment nous adapter aux besoins des familles d’aujourd’hui ? », explique-t-il. En parallèle du parcours de caté classique, le Kidcat est un beau moyen de rejoindre les périphéries. Les parents découvrent l’Eglise comme une famille, qui prend soin de ses enfants, de manière totalement gratuite, et comme une servante, qui s’adapte à leurs besoins, leurs contraintes, leur rythme de vie. « J’ai découvert la puissance de la gratuité, c’est une véritable conversion intérieure. Cela dit quelque chose de l’amour de Dieu », confie le père Damien.
Des petits miracles
Une formule qui place l’éveil à la foi au cœur de la rencontre, selon la catéchèse proposée à l'Institut Notre Dame de Vie. « Nous cherchons à faire goûter Dieu aux enfants, à développer leur vie de prière, notamment par l’oraison », explique le curé, présent à toutes les rencontres. Et les fruits du Kidcat sont assez incroyables. Non seulement auprès des enfants mais aussi de leurs parents.
Chaque mardi, les enfants prient à l’église : un "Notre Père" et trois "Je vous salue Marie". « Au bout de trois semaines, ils connaissent tous les prières par cœur ! Un petit miracle, quand on sait qu’elles ne sont pas toujours sues après un an de catéchisme ! », s’exclame le père Damien. Certains enfants demandent à rejoindre le service de l’autel et donc d’être emmenés par leurs parents à la messe. Une manière aussi d’évangéliser les parents : « Je rencontre les parents lorsqu’ils viennent chercher leurs enfants. Beaucoup se questionnent, se confient, demandent les sacrements, un accompagnement… », souligne le père Damien. Sans oublier le miracle des bénévoles, qui ne manquent jamais à l’appel. La souplesse de la formule (inscription sur Doodle selon ses disponibilités) facilite les choses. Leur investissement, dans l’aide aux devoirs et dans leur participation active aux jeux, donne au patronage un côté convivial et familial qui contribue à son rayonnement.
Pour le père Damien, la création de ces patronages est un acte de foi. « A Romans, personne n’y croyait au début ! », se souvient-il. Mais « Dieu donne en fonction des besoins », assure-t-il, avec bon nombre d’exemples à l’appui, tels les bénévoles qui « tombent du ciel » au fur et à mesure des nouvelles inscriptions, ou encore ce minibus, offert par une entreprise de manière providentielle. Autant de signes qui portent à croire que le Seigneur, le « Big Boss » comme il aime à l’appeler, n’est jamais très loin.