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Meurtris par six fausses couches, Inès et Bruno retrouvent la joie auprès de la “Consolatrice des affligés”

Bruno et Inès Rouy, maîtres de maison de l'hôtellerie du sanctuaire de Verdelais (Gironde).

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Mathilde de Robien - publié le 25/06/21
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À l’occasion de cette année consacrée à la famille, Aleteia part à la rencontre de ceux qui mettent en œuvre les pistes que le pape François a développées dans son encyclique Amoris Laetitia en vue de renforcer le soutien apporté aux couples et aux familles. Rencontre aujourd'hui avec Bruno et Inès Rouy, jeunes hôteliers du sanctuaire marial de Verdelais (Gironde). (8/12)

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Mariés depuis treize ans, Bruno et Inès Rouy ont abandonné leur métier et le confort de la vie bordelaise pour s’installer en plein cœur de Verdelais, petit village à 60 km au sud de Bordeaux, à l’hôtellerie du sanctuaire marial dédié à Marie Consolatrice des Affligés. Le diocèse leur a confié, pour une durée de deux ans, la mission d’accueillir les pèlerins du sanctuaire. Depuis six mois, l’ancien viticulteur et l’ex-illustratrice ont repris les rênes d’un ancien hôtel, rénové par le diocèse et administré jusqu’à leur arrivée par des salariés, avec le souci de faire de l’hôtellerie un vrai lieu de repos et de ressourcement spirituel.

"Autrefois, l’hôtellerie était tenue par des salariés, mais nécessairement leur disponibilité n’était pas la même. Habiter sur place permet d’animer cet endroit, de lui donner une autre dimension, en lien avec la basilique, le message et l’histoire de Verdelais", confient Inès et Bruno. Un sens de l’accueil qui ne se cantonne pas à l’hôtellerie. "Nous faisons aussi partie de l’équipe d’animation pastorale, c’est un tout. Nous ne gérons pas uniquement les 19 chambres de l’hôtellerie, nous sommes missionnés pour développer cette dimension d’accueil qui passe également par l’aspect pastoral". En effet, Inès et Bruno sont heureux de présenter le sanctuaire aux pèlerins, ainsi que ce vocable de la Vierge "Consolatrice des Affligés" dont ils ont fait eux-mêmes l’intime expérience.

Un changement de vie radical pour ce couple de quadragénaires, qui savoure le calme et la beauté du lieu, ainsi que cette vie bercée au rythme des messes à la basilique et des angélus. Une mission qui découle d’une blessure confiée il y a quelques années à Notre-Dame de Verdelais. Inès et Bruno ont perdu six enfants, "six intercesseurs au Ciel" aiment-ils à dire, en raison de fausses-couches successives.

"Accueillir les pèlerins, c’était aussi pour nous une autre façon de témoigner de cette fécondité reçue à travers le sacrement de mariage"

Il y a cinq ans, le couple avait péleriné jusqu’à Verdelais, pour confier à la Vierge leur désir d’enfant. Ils s’étaient promis de faire le pèlerinage retour lorsqu’ils tiendraient dans leur bras un petit être, en action de grâce. Cependant, ne cherchant pas à mettre le Seigneur à l’épreuve et reconnaissants envers le Christ pour un tas d’autres raisons, ils marchent en sens inverse. Et c’est à la faveur de ce pèlerinage, en réfléchissant à la manière dont ils pourraient se rendre utiles, qu’ils se sont vus servir ici. "On s’y voyait tous les deux, chacun pouvait y trouver sa place", se rappellent-ils. "Accueillir les pèlerins, c’était aussi pour nous une autre façon de témoigner de cette fécondité reçue à travers le sacrement de mariage".

"Consolatrice des affligés"

Aujourd’hui, dans ce lieu riche de 900 ans d’histoire, ils accueillent des groupes, des paroisses, des prêtres et de nombreux pèlerins de passage venus se confier à Notre-Dame Consolatrice. « Il y a toujours du passage », témoignent Inès et Bruno. « Le lieu attire par sa beauté et par ce qui s’y passe ». Marie est invoquée comme « consolatrice des affligés ».

Elle touche les cœurs dans la mesure où elle est pleine de compréhension et de tendresse envers tous les affligés, ayant connu elle-même l’épreuve et l’affliction. Elle conduit ainsi ceux qui l’invoquent à goûter à la miséricorde, à la tendresse et à la consolation qui vient du Père. Cinq ex voto ont récemment été posés à la basilique en remerciement des grâces qu’elle a fait pleuvoir. Un lieu béni dont le premier miracle remonte à 1185 : un jeune aveugle avait recouvert la vue. Entre 1819 et 1883, pas moins de 133 cas de miracles y ont été recensés.

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