1Comment la visite du Pape en Irak a ouvert le pays au tourisme international
Et si l’image de l’Irak était en train de changer grâce en partie au pape François ? Récemment, des dizaines d’influenceurs Youtube ou professionnels des médias ont visité l’Irak et ont mis en valeur ce pays meurtri par des années de guerre. Certaines de leurs productions démystifient un certain nombre de stéréotypes associés à ce pays arabes et mettent en lumière des caractéristiques historiques, culturelles et artistiques peu connues. Asianews indique que le voyage historique du pape François en mars 2021 a eu un grand impact sur l’industrie touristique, "stimulant l'intérêt des visiteurs étrangers, tant dans la région qu'au-delà".
2Une relecture de la nouvelle Constitution par un protestant évangélique
Le pasteur protestant italien Leonardo De Chirico examine la nouvelle constitution du Saint-Siège Praedicate Evangelium, qu’il voit comme une "carte d’identité" du Vatican, mais aussi comme une représentation du "lien inhérent entre la vision théologique et la perspective institutionnelle de l’Église romaine". Il regarde avec intérêt la dimension proprement synodale de la réforme portée par le pontife, qui vise à "raccourcir la distance entre Rome et les Églises particulières". Pour cela, le Pape "veut que la mission soit au centre de la vie institutionnelle vaticane" et met en conséquence l’accent sur l'évangélisation, avant la doctrine et la charité. Un ordre qui interpelle l’évangélique : "La Curie n’est plus censée être avant tout une structure défensive guidée par un organe de veille doctrinale, mais doit devenir un vecteur extérieur au service de la mission de l’Église". Il y voit une "modification génétique" héritée de Vatican II, mais souligne la spécificité de la démarche portée par François en analysant sa dernière encyclique, Fratelli tutti. Celle-ci, selon lui, porte une vision erronée de ce que signifie "prêcher l’Évangile selon la Bible" en abandonnant toute volonté de persuader les non-croyants de venir à lui. Jésus, regrette-t-il, est "réduit au rang du seul champion des chrétiens" par le Pape.
3Hommage à un prêtre décédé en Indonésie après 50 ans de promotion du dialogue
Le père John Mansford Prior, décédé le 2 juillet dernier, est né et a grandi en Angleterre, mais a passé la majeure partie de sa vie en Indonésie en tant qu'universitaire et théologien de premier plan, promouvant le dialogue interconfessionnel et les études bibliques notamment. Né en 1946, il a été ordonné en 1972 comme prêtre missionnaire de la Société du Verbe Divin (SVD). L'année suivante, il est arrivé à Flores, une île de l'est de l'Indonésie où environ 90% de la population est catholique bien qu'il s'agisse d'une religion minoritaire dans le pays, où la majorité des gens sont musulmans. Depuis lors, il a fondé et dirigé plusieurs paroisses à Flores et a concentré son travail sur la promotion et l'étude du dialogue interculturel et interreligieux. En 2008, il a dirigé un séminaire en Australie intitulé "Comprendre l'islam aujourd'hui : visages et sentiments derrière les gros titres". L'auteur de l'article insiste sur la nécessité d'un dialogue constant et d'une compréhension entre le musulman et le chrétien. Il se fait l'écho des lamentations du Père Prieur selon lesquelles "aujourd'hui, ces liens intimes sont malheureusement difficiles à établir en raison de la politisation de presque toutes les dimensions des relations entre musulmans et chrétiens." "Le dialogue et la paix ont été des priorités de mission du Père Prieur tout au long de sa vie, comme il l'a prouvé par ses paroles, ses écrits et ses actions [...] Sa mort est une perte irréparable pour la théologie et la sociologie dans la région. Mais ses grandes contributions en tant que prêtre missionnaire et érudit laissent un héritage en or", conclut le journaliste.
4Une paroisse de Cordoue cherche à soutenir les soins palliatifs comme alternative à l’euthanasie
Alors que l’euthanasie a été légalisée en 2021 en Espagne et immédiatement mise en pratique, trois femmes qui défendent depuis longtemps la vie, de la conception à la mort naturelle, ont uni leurs forces à celles du curé de Notre-Dame de la Consolation, à Cordoue pour créer la Fondation Contigo siempre (“Avec toi, toujours”), avec laquelle elles offriront un accompagnement et des soins médicaux spécialisés à tous les patients en phase terminale qui en feront la demande. L'objectif est de pouvoir offrir des soins à domicile, en tenant compte des besoins médicaux mais aussi spirituels des malades et en cherchant à soulager les familles, en assurant le relais au chevet des malades quand leurs proches ont besoin de s’aérer ou de se reposer. Pour l'équipe de la Fondation Contigo siempre, "parfois, on ne peut pas faire grand-chose pour la maladie, mais on peut toujours faire quelque chose pour le patient". Elles ont déjà commencé à collecter le matériel nécessaire pour soulager les souffrances en fin de vie, comme des fauteuils roulants, un lit articulé ou des matelas contre les escarres. L’une des membres explique que l’association est pleinement catholique mais se tient disponible pour toute la population. "Nous voulons simplement transmettre l'amour de Dieu à tous ceux qui en ont besoin, et ceux qui le demandent, nous les aiderons à rencontrer Dieu. Nous voulons que les malades meurent en paix avec l'espoir de retrouver de l'autre côté la tendresse qu'ils ont reçue dans leurs derniers jours ici", conclut-elle.
5Le retour en Haïti d’un missionnaire français agressé en 2015 et kidnappé en 2021
"Une terre qui a saisi son cœur et déjà failli prendre sa vie" : c’est en ces termes que le journal Ouest-France présente l’attachement du prêtre missionnaire breton Michel Briand à Haïti, qui à 68 ans repart bientôt sur l’île où il a été blessé par balles et kidnappé par un gang. Soutenu par l’association Ouest-France Solidarité, il entend rester fidèle à ce peuple qui l’accueille depuis 37 ans. “C’est une histoire d’amour. J’ai découvert un peuple bienveillant qui aspire au changement”. Arrivé en Haïti en 1986, ce missionnaire de la société des prêtres de Saint-Jacques a servi vingt ans dans plusieurs localités. Fin août 2015, il est agressé par un brigand. Après son hospitalisation en France, il y retourne, puis est kidnappé avec neuf autres personnes en 2021, et libéré après plusieurs semaines sur rançon. "Malgré ce que j’ai subi, je reste et j’apporte ma petite pierre à l’espérance", témoigne le père Briand. Alors que les Haïtiens vivent "la peur au ventre de se faire kidnapper", il estime que le peuple doit retrouver l’espoir : "Ce n’est pas l’argent qui peut sauver le pays, c’est l’âme haïtienne".