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Euthanasie : Attention à ne pas “polariser” le débat, alertent des professionnels de santé

Un patient dans un unité de soins palliatifs.

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Agnès Pinard Legry - published on 04/07/22
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Présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (Sfap), Claire Fourcade a signé avec douze autres professionnels de santé une tribune dans "Le Figaro" afin d’alerter sur conséquences éthiques et déontologiques qu’une évolution législative sur la fin de vie pourrait avoir sur leurs métiers.

Alors qu’Emmanuel Macron a partagé son souhait de mettre en œuvre une convention citoyenne et alors qu’Élisabeth Borne prononce son discours de politique générale ce mercredi, Claire Fourcade, médecin dans une unité de soins palliatifs et présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (Sfap), a signé avec douze autres professionnels de santé une tribune dans Le Figaro dans laquelle ils partagent  "leurs inquiétudes sur les conséquences éthiques et déontologiques qu’une évolution législative sur la fin de vie pourrait avoir sur leurs métiers".

Intitulé "Fin de vie: l’expérience des soignants doit être entendue", le texte rappelle que "se polariser sur l’euthanasie serait en totale contradiction avec les réalités vécues auprès des patients". "Chaque situation est singulière. Réduire cette complexité à un affrontement entre un progrès et un recul n’a rien à voir avec l’expérience quotidienne que nous avons", détaillent-ils.

Est-il possible de considérer comme un soin le fait de donner ou de prescrire la mort ?

Alors que l’ensemble du monde médical est aujourd’hui profondément sous tension et que la dégradation de l’offre de soins en ville et à l’hôpital risque de s’accélérer dans les prochains mois, "nous pensons qu’il est extrêmement dangereux de s’aventurer dans une remise en cause fondamentale du contrat de soins qui nous unit aux patients", reprennent les signataires. Et de s’interroger : "Est-il possible de considérer comme un soin le fait de donner ou de prescrire la mort? Peut-on considérer un tel changement comme un simple détail, ou au contraire comme une transformation significative de nos métiers?"

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