Après ces deux années d’efforts imposés par la crise sanitaire, Isabelle, 53 ans, mariée et mère de sept enfants, ne trouve pas évident de trouver des efforts de Carême ! Le manque de rencontres familiales et amicales lui a fait vivre une forme de pénitence qu’elle n’avait pas choisie et qui lui a beaucoup coûté : « Je n'ai pas pu aller à la maternité voir notre petit-fils, ni serrer ma fille dans mes bras devenue à son tour maman, ni aller visiter une autre de mes filles rentrée au postulat en août dernier car le monastère avait le Covid… »
Alors cette année, pour le Carême, elle choisit de porter une attention particulière à chaque personne croisée dans son quotidien. « Les confinements, les contraintes liées au Covid, m’ont empêchée de m’arrêter sur les gens, j’ai cette impression qu’il y a comme une banalisation de la relation. Mais on oublie que derrière chaque masque, il y a un visage, une personne. Ce Carême est pour moi l’occasion de prendre le temps de visiter chaque personne croisée, même dans la rue, et de me forcer à rencontrer chacune au-delà du masque, des apparences. »