"Cela peut paraître superficiel, mais pour moi, arrêter d’acheter des vêtements est un gros effort, qui me ramène à l’Essentiel !", assure Mathilde, 31 ans, mariée et mère de trois enfants en région parisienne. Un effort qu’elle poursuit régulièrement pendant le Carême depuis qu’elle est adolescente, sachant que son comportement est un peu excessif à ce sujet. A la différence près que depuis qu’elle est mère de famille, son effort s’est élargi aux vêtements pour ses enfants. "Et c’est encore plus difficile !", s’exclame-t-elle.
Cependant, elle en voit les bienfaits. Tout d’abord, cela lui libère du temps. "C’est une occupation hyper chronophage ! J’y passe beaucoup de temps, pendant mes soirées notamment. Donc c’est un effort qui me permet de me tourner vers autre chose, de partager plus de moments avec ma famille, de prier". Une manière aussi de se détacher du superflu. Ces phrases de la Bible résonnent particulièrement à ses oreilles : "Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent" (Mt 6, 24) et "Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis viens, suis-moi" (Mt 19, 21). Le désir de Mathilde pendant ce Carême ? Se rapprocher de ce que Dieu nous demande. "Je suis bien loin de tout quitter, mais je m’efforce d’abandonner au moins le superflu".