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Depuis l'attaque du Hamas sur le territoire israélien le 7 octobre, les combats font rage autour de la bande de Gaza, sous le feu des bombardements. Alors que le nombre de morts ne cesse d'augmenter de jour en jour, la Terre sainte se vide de ses pèlerins, massivement rapatriés. Malgré un climat anxiogène, les frères franciscains de la Custodie gardent pour le moment les lieux saints dont ils ont la garde ouverts, rapporte Catholic News Agency. Les sites concernés comprennent l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem ; la basilique de l'Agonie située sur le Mont des Oliviers ; la basilique de la Nativité à Bethléem et la basilique de l'Annonciation à Nazareth.
Jérusalem est devenue presque désertique : hormis les lieux de culte, tout est fermé, excepté les magasins vendant des produits de première nécessité. Vivant au jour le jour, la communauté franciscaine y poursuit sa vie de prière, donnant les différents offices et accueillant les quelques groupes qui n'ont pas encore pris d'avion de retour. "Nos sanctuaires restent ouverts pour le moment, principalement pour permettre aux pèlerins présents sur les lieux de vivre leur expérience spirituelle de la meilleure façon possible", a indiqué le frère Stéphane Milovitch, supérieur de la congrégation.
Demander la paix
"Demandons au Seigneur le don de la paix : pour le monde entier, et tout particulièrement pour cette terre meurtrie, la Terre sainte, et pour les peuples qui y vivent, afin qu'ils puissent y vivre ensemble", a aussi supplié le 9 octobre dernier le franciscain dans sa prière au Saint-Sépulcre. Le mardi 10 octobre, la Custodie de Terre sainte appelait les chrétiens à s'unir par la prière et le jeûne pour demander la paix et la fin du conflit, tout en invitant les fidèles qui prévoyaient de venir en Israël ou en Jordanie à "suspendre les pèlerinages" et "attendre que la situation redevienne sûre."
Les lieux saints sont très rarement fermés au public. Ils ne l'ont été récemment qu'en 2020, lorsque la pandémie de Covid-19 avait restreint la pratique des cultes. L'église du Saint-Sépulcre de Jérusalem a quant à elle été fermée, en dehors du Covid, quatre fois. Ainsi, en 1990, elle fermait ses portes pour protester contre l'installation de résidents israéliens près de l'église; en 1999, en réaction à la construction d'une mosquée près de l'église de l'Annonciation à Nazareth; en 2005 suite à des actes de vandalisme. Enfin, en 2018, le Saint-Sépulcre avait gardé portes closes trois jours en guise de riposte des Églises grecque orthodoxe, arménienne et catholique face à des mesures fiscales visant les églises de Terre sainte.