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Frère Adil Ashraf est un dominicain pakistanais de 32 ans, bénévole aux Journées Mondiales de la Jeunesse à Lisbonne. Il fait partie des sept volontaires pakistanais qui assistent les JMJ et soutient également la délégation de 30 prêtres, évêques et jeunes venus de son pays.
Dans ce groupe, on dénombre 14 jeunes pèlerins, parmi lesquels un garçon et une fille de chacun des 7 diocèses du pays. Au Pakistan, pays à majorité musulmane d'environ 231 millions d'habitants, moins de 1% de la population est catholique. Au cours de sa dernière année d'études théologiques, le frère Ashraf devrait être ordonné prêtre. Il partage avec Aleteia comment il veut emporter avec lui au Pakistan les grâces qu'il a reçues aux JMJ.
Aleteia : Qu'est-ce que cela vous fait d'être aux JMJ de Lisbonne ?
Frère Adil Ashraf : Nous sommes heureux d'assister à ce rassemblement international. Chaque fois que quelqu'un nous rencontre et que nous lui disons que nous venons du Pakistan, il est extrêmement heureux car il connaît la situation dans notre pays. C'est un moment béni pour nous parce que nous pouvons être avec toute l'Église en tant que catholiques, nous ne formons plus qu'un. C'est un moment où toute l'Église universelle se rassemble et prie le Seigneur et notre Mère Marie.
Nous tirerons tant de bénédictions de notre présence ici, surtout des différents discours du Pape, des cardinaux et des évêques. Ensuite, nous pourrons appliquer ce que nous entendons à notre Église locale au Pakistan. Nous sommes heureux que Dieu nous ait accordé cette chance d'être ici, d'autant plus qu'il est assez difficile d'obtenir un visa pour les Pakistanais. J'espère qu'à l'avenir les ambassades pourront s'arranger pour prendre en charge plus de monde. Au Pakistan, de nombreuses personnes ont demandé à venir à ces JMJ mais n'ont pas pu obtenir leur visa. Hier, nous avons vu le pape François et tout le monde était tellement heureux. Il y a beaucoup de gens au Pakistan qui veulent voir le Pape mais il semble impossible pour lui de venir au Pakistan.
Les chrétiens du Pakistan sont confrontés à des épreuves, mais nous restons heureux de pouvoir témoigner de Jésus-Christ.
Qu'est-ce qu'être catholique au Pakistan ?
La foi est très riche au Pakistan. Il y a beaucoup de chrétiens qui sont très pauvres, qui meurent de faim, mais chaque fois que vous leur demandez comment ils vont, ils vous diront qu'ils sont heureux et remercient Dieu pour ce qu'il leur donne. Les chrétiens du Pakistan sont confrontés à des épreuves, mais nous restons heureux de pouvoir témoigner de Jésus-Christ. Nous sommes le sel de la terre, comme Jésus l'a dit, la lumière du monde. Nous pouvons témoigner par notre attitude et nos enseignements dans différents lieux. Il y a une citation célèbre au Pakistan selon laquelle les chrétiens ne volent jamais ni ne mentent ! C'est un signe que nous sommes des témoins véridiques de Jésus et que nous apportons sa lumière aux autres.
Pourquoi avez-vous décidé de devenir prêtre ?
Je suis allé dans une école missionnaire catholique pour garçons dans ma ville natale et la directrice était une religieuse. C'est elle qui nous a toujours encouragés : les garçons, devenez prêtres ! Il y avait aussi dans ma paroisse natale les sœurs de Mère Teresa, [les Missionnaires de la Charité] lorsque j'allais dans leur couvent elles m'encourageaient à choisir le sacerdoce.
Depuis mon enfance, ce désir existait dans mon cœur. En grandissant, je suis devenu servant d'autel et mon envie d'être prêtre n'en a été qu'accru. J'avais été baptisé par des pères dominicains, qui officiaient dans ma paroisse et qui ont cultivé ma dévotion à saint Dominique. C'est la raison pour laquelle j'ai choisi de rejoindre la congrégation dominicaine.