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Cyprien Viet, envoyé spécial à Lisbonne. "C’est un symbole qui représente la France, et quand on se croise dans la rue, on se reconnaît entre nous, on est hyper fiers !" Quitterie et Guillemette, jeunes jmistes enthousiastes venues de Versailles, ne tarissent pas d’éloges sur la marinière. "Entre les Français, il y a un esprit de cohésion grâce à la marinière", expliquent-elles.
Marianne Pellistrandi, chargée de projet JMJ 2023 au sein de la Conférence des évêques de France (CEF), précise que les marinières sont apparues lors des JMJ de 2016 à Cracovie, en Pologne. Cette initiative alors limitée à certains groupes et diocèses a permis de lancer l’idée d’un appel d’offres à un niveau national en vue de rendre les pèlerins français bien identifiables lors des JMJ de Lisbonne.
C’est l’entreprise "Le Slip français", qui a axé sa stratégie sur la défense de l’artisanat et du Made in France, qui a remporté ce marché. "Pour cette initiative, nous voulions promouvoir l’emploi en France et nous mettre en conformité avec les notions d’écologie intégrale promues par le pape François", précise Marianne Pellistrandi : il n’était pas question d’importer des produits fabriqués dans de vastes usines en Asie, comme c’est le cas pour la majorité des vêtements utilisés en Europe.
16.000 marinières
Au total, 16.000 marinières ont été commandées pour un coût unitaire de 21,84 euros. Les diocèses ont financé l’opération en achetant des lots pour leurs pèlerins. Les plus de 40.000 pèlerins français présents à Lisbonne n’en sont pas tous équipés, mais le nombre de jeunes les portant est suffisant pour contribuer à créer une atmosphère particulière entre Français.
Pour les pèlerins venus d’Aire et Dax, la marinière évoque même des racines régionales, ce type de marinière ayant été porté, autrefois, par les ouvriers qui exploitaient la résine dans les forêts landaises. "Pour nous, c’est un symbole de notre identité, comme le béret", explique Bérenger. L’uniforme, béret compris, a donc été adopté avec enthousiasme par les pèlerins formant cette délégation du sud-ouest, les filles comme les garçons, les mineurs comme les majeurs.
La centaine de jeunes venus des Landes figurent donc parmi les ambassadeurs les plus enthousiastes de la marinière. L’objectif de l’opération est donc accompli pour Marianne Pellistrandi. “La marinière contribue à créer une ambiance très sympa, et à rendre les Français très identifiables dans les rues de Lisbonne !”, se réjouit-elle.