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"J'étais morte, jusqu'à ce que la marche me ramène à la vie", confie Carolina sur le groupe public Facebook Camino di Santiago. S’ensuit son témoignage, plein d’espérance et de chaleur. "Je me suis réveillée le 1er août et me suis dit : "Je dois parcourir le Chemin de Saint-Jacques ! J'ai ouvert l'application Ryanair et réservé mon départ pour le dimanche 12 septembre et mon retour le vendredi 17 septembre, pendant la seule semaine de vacances que j'avais. (…) J'ai 25 ans et je suis orpheline de mère depuis exactement un an, depuis le 13 septembre 2020. Un an plus tard, le 13 septembre 2021 était mon premier jour de marche."
Être privé de mère, c'est être seul, soudain grandi, c’est se sentir abandonné. Mais au lieu de se laisser engloutir par le chagrin, de s'enfermer chez elle, de se figer sur place, Carolina a commencé un voyage. Quiconque marche en avant a un feu à l'intérieur, même s'il est petit ; le marcheur a de l'espoir. Marcher oblige à lever les yeux, à remarquer la vue, à rencontrer d'autres personnes sur son chemin, d'autres, mais aussi soi-même.
"Maintenant, je comprends l'amour qui m'entoure."
"L’absence ne devient pas une présence, la douleur ne disparaîtra jamais, et certaines questions n'ont pas été résolues, mais je sais que marcher sur le chemin a été le geste le plus pur et le plus amoureux que j'aie jamais fait envers moi-même. Les gars, allez… Quand on souffre on se met souvent en colère parce que les autres ne savent pas comment nous aider. C'est l'erreur : il faut d'abord se retrouver pour se faire aider ; pour comprendre et saisir l'amour qui nous entoure, nous devons d'abord réaliser que nous sommes "vivants". J'étais "morte" à ce moment-là, jusqu'à ce que ma marche me ramène à la vie. Maintenant, je comprends l'amour qui m'entoure, uniquement parce que je me suis cherchée et trouvée."
Celui qui a été aimé et a aimé en retour, ne sera jamais vraiment orphelin.
Carolina est parvenue à s’aimer à nouveau, et engage à accepter les choses que vous n'aimez pas chez vous : la dureté, les limites, les défauts. Tout comme une mère le fait avec ses enfants. Elle a aussi appris à accueillir sa propre histoire, y compris les événements incompréhensibles qu’elle aurait aimé effacer effacer.
"J'ai toujours porté ma mère avec moi"
Durant tout le pèlerinage, Carolina n’est pas loin de sa mère. "J'amenais toujours ma mère avec moi, elle me donnait tellement de force et était la personne avec qui je préférai parler." Les photos postées sur les réseaux sociaux en attestent : à de nombreuses étapes du pèlerinage, Caroline affiche son plus beau sourire en tenant dans ses mains une photo de sa mère. En effet, celui qui a été aimé et a aimé en retour, ne sera jamais vraiment orphelin.