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Après avoir célébré la messe de clôture de la première session du Synode sur l’avenir de l’Église, le pape François est apparu à la fenêtre du Palais apostolique pour réciter la prière mariale de l’Angélus et délivrer un court enseignement sur l’Évangile du jour.
Il a d’abord insisté sur le besoin pour les chrétiens de s’abandonner à l’amour de Dieu pour ensuite pouvoir aimer leur prochain. "Tout part de lui", a-t-il insisté, en improvisant par la suite : "Tu ne peux aimer sérieusement les autres si tu n’as pas cette racine qu’est l’amour de Dieu, l’amour de Jésus". Puis le pontife argentin a expliqué en quoi consistait le commandement à l’amour du prochain. "En aimant nos frères et sœurs, nous reflétons, comme des miroirs, l’amour du Père", a-t-il enseigné.
Je n’ai jamais pensé que je pouvais changer le monde ! J’ai seulement essayé d’être une goutte d’eau propre, dans laquelle l’amour de Dieu pouvait briller.
Il a ensuite repris la réponse que Mère Teresa (1910-1997) avait faite à un journaliste qui lui demandait après la réception du prix Nobel de la paix 1979 si elle avait l’impression de changer le monde. "Je n’ai jamais pensé que je pouvais changer le monde ! J’ai seulement essayé d’être une goutte d’eau propre, dans laquelle l’amour de Dieu pouvait briller", avait confié la religieuse d’origine albanaise.
Ce petit brin de femme d’origine albanaise de 1,52 mètres de haut est né à Skopje le 26 août 1910. Agnès Gonxha Bojaxhiu – son nom civil – est la benjamine de sa fratrie. Elle perd son père alors qu’elle n’a que 8 ans mais sa mère l’élève avec fermeté et amour, ce qui a influencé son caractère ainsi que sa future vocation. À 18 ans, désireuse de devenir missionnaire, elle quitte sa famille pour entrer en Irlande chez les sœurs de Lorette, une congrégation féminine enseignante. C’est là qu’elle reçoit le nom de sœur Maria Teresa, en référence à Thérèse de l’Enfant-Jésus. Elle est ensuite envoyée par sa communauté en Inde et débarque à Calcutta le 6 janvier 1929, dans une école où les élèves sont issus de familles aisées.
« L’appel dans l’appel »
Le 10 septembre 1946, au cours d’un voyage en train de Calcutta à Darjeeling pour la retraite annuelle de sa communauté, elle reçoit son « inspiration », ce qu’elle nommera "l’appel dans l’appel". D’une manière inexplicable, le désir d’étancher la soif d’amour de Jésus devient le moteur de toute sa vie. Elle reviendra en 1993 sur cette expérience en écrivant dans une lettre : "“J’ai Soif” est bien plus profond que Jésus vous disant “Je vous aime”. Tant que vous ne savez pas au plus profond de vous que Jésus a soif de vous, vous ne pouvez pas savoir qui il veut être pour vous".
Jean Paul II l’a appelée « l’icône du bon Samaritain », déclarant qu’elle allait partout pour servir le Christ dans les plus pauvres des pauvres. « Ni les conflits ni les guerres ne peuvent être un obstacle pour elle », a-t-il un jour affirmé. Le Pape a tenu à rassurer les chrétiens qui voient dans les saints des "héros inimitables" en leur conseillant de penser "à cette petite goutte" qui peut "changer tant de choses". Il s’agit pour ce faire d’oser "le premier pas", même si, "parfois, il n’est pas facile", a confié François.
Comme il le fait régulièrement au terme de ses catéchèses dominicales, il a proposé à la foule réunie place Saint-Pierre une série de questions : "Suis-je reconnaissant au Seigneur, qui m’aime en premier ?", ou bien encore : "Est-ce que je m’efforce d’aimer mes frères et sœurs, de faire ce deuxième pas ?".