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Les images et vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux sont glaçantes, en écho au bilan qui ne cesse de s’alourdir : après une attaque éclair menée par le Hamas, groupe terroriste qui contrôle Gaza, samedi 7 octobre, plus de 700 personnes ont été tuées en Israël et plus de 2.000 blessés ont été recensés dans le pays, dont 200 se trouvent "dans un état critique". Du côté de la bande de Gaza, près de 600 Palestiniens sont morts et 2.900 blessés. Un bilan qui promet de s’alourdir dramatiquement dans les jours à venir.
De quoi parle-t-on exactement ? Le Hamas a lancé son offensive samedi à l'aube, en plein Shabbat, le repos hebdomadaire juif, et cinquante ans après le début de la guerre israélo-arabe de 1973. Il dit avoir tiré 5.000 roquettes sur Israël pendant que ses combattants utilisaient des explosifs et des bulldozers pour franchir la barrière séparant Gaza du territoire israélien, attaquant des positions militaires et des civils en pleine rue. À bord de véhicules, de bateaux et même de parapentes motorisés, les combattants se sont infiltrés dans des zones urbaines d'Israël comme Ashkelon, Sderot et Ofakim, situé à environ 22 km de Gaza, une enclave pauvre peuplée de 2,3 millions d'habitants.
Aider à la désescalade
Le Hamas s'est emparé d'équipements militaires israéliens et a pris en otage des civils et des militaires. "Plus de 100 prisonniers" sont entre ses mains, selon le gouvernement israélien, parmi lesquels des ressortissants allemands et américains. Ses combattants ont notamment attaqué une rave party à laquelle participaient des centaines de jeunes Israéliens près du kibboutz Reim, proche de Gaza.
En réaction l’armée israélienne, qui a compté plus de 3.000 tirs palestiniens, a riposté par des frappes aériennes et déclenché l'opération "Sabre de fer", détruisant des bâtiments présentés comme des "centres de commandement" du Hamas à Gaza. Un bilan provisoire fait état de près de 600 Palestiniens tués et 2.900 blessés. L'armée a annoncé avoir déployé des dizaines de milliers de soldats dans le sud du pays. Plus de 123.000 Palestiniens ont été déplacés à l'intérieur de la bande de Gaza à cause des frappes israéliennes, selon l'ONU.
Quelques heures après l’attaque, le Patriarche latin de Jérusalem Pierbattista Pizzaballa a appelé "la communauté internationale et les leaders religieux à tout faire pour aider à la désescalade, restaurer le calme et travailler pour garantir les droits fondamentaux des peuples de la région". Le nouveau cardinal a prévenu que cette nouvelle tragédie allait "créer encore plus de haine et de division". Les patriarches et chefs d’Église de Jérusalem ont lancé un appel commun à la paix dans lequel ils affirment leur solidarité avec l’ensemble des victimes de ces conflits : "En tant que gardiens de la foi chrétienne, profondément enracinée en Terre sainte, nous sommes solidaires des peuples de cette région, qui subissent les conséquences dévastatrices de conflits incessants".
Nous implorons les dirigeants politiques et les autorités d’engager un dialogue sincère, en recherchant des solutions durables qui favorisent la justice, la paix et la réconciliation.
Ils ont également partagé leur espérance et leur prière "pour que toutes les parties concernées entendent cet appel à la cessation immédiate de la violence. Nous implorons les dirigeants politiques et les autorités d’engager un dialogue sincère, en recherchant des solutions durables qui favorisent la justice, la paix et la réconciliation pour les habitants de ce pays, qui supportent le fardeau du conflit depuis bien trop longtemps."
Dimanche 8 octobre, nombre de paroisses ont présenté au Seigneur lors de la prière universelle une intention toute particulière pour les victimes de ce conflit, priant pour la paix et l’apaisement dans la région. Un appel renouvelé par le pape François lors de l’Angélus. "Que les attaques et les armes cessent ; s’il-vous-plaît !", a lancé l’évêque de Rome, expliquant que "le terrorisme et la guerre" n’apportaient jamais "aucune" solution mais "seulement la mort et la souffrance de tant d’innocents". "La guerre est une défaite. Chaque guerre est une défaite", a-t-il encore assuré, demandant enfin de prier "pour que vienne la paix en Israël et en Palestine".