Elle est désormais encore plus visible. La statue de l'archange saint Michel, installée en 2018 sur la place du même nom aux Sables-d'Olonne, a été déplacée ce jeudi 28 septembre. Une soixantaine de personnes étaient réunies pour assister à la levée de la statue, parmi lesquelles le maire et ses plus proches collaborateurs et quelques fidèles de la paroisse Sainte-Marie. Pour la retirer de son emplacement initial, des ouvriers ont pris les empreintes de la statue la veille, avant de la soulever au moyen d'un chariot de manutention. "C'était un moment joyeux et marquant pour nous tous, tout le monde a applaudi une fois la statue réinstallée", confie à Aleteia le père Nouwavi, prêtre de la paroisse Sainte-Marie des Sables.
Saint Michel n'a pas dit son dernier mot
Le choix de la date n'est pas anodin : vendredi 29 septembre, l'Église fête en effet saint Michel et les autres archanges. Une messe aura donc lieu à 18h30 en l'honneur du Prince des milices célestes à l'église Saint-Michel, et à l'issue de la messe anticipée du samedi soir, Mgr François Jacolin, évêque de Luçon, viendra bénir la statue. "C'est un véritable soulagement de savoir que la figure de saint Michel restera aux Sables-d'Olonne. C'est une solution qui tient compte de la volonté des Sablais de conserver ce symbole au cœur de leur ville et qui permet, en plus, de le rendre plus visible. Nous avons le sentiment d'avoir fait notre devoir", soutient encore le père Nouwavi, avant d'ajouter, l'air entendu : "Tout cela a sûrement été possible grâce à un petit coup de pouce de saint Michel."
Ladite statue était au cœur d'une polémique depuis 2021 quant à sa place dans l'espace public. La Fédération de la Libre-Pensée de Vendée avait en effet poursuivi la municipalité sur le motif de la violation de l’article 28 de la loi de 1905, qui interdit l’installation de signes et emblèmes religieux dans l’espace public. Elle exigeait ainsi le retrait de la statue, ce qu'elle avait obtenu par décision de justice : le 7 avril 2023, au terme d'une longue bataille judiciaire, le Conseil d’État avait ainsi statué en faveur d'un tel retrait, confirmant en dernière instance les arrêts du tribunal administratif et de la Cour d’appel de Nantes. C'est finalement la paroisse qui a trouvé la solution en offrant une parcelle privée pour y déplacer l'archange terrassant le dragon.