Cyprien Viet et Isabella H. de Carvalho, envoyés spéciaux à Lisbonne. "Se retrouver avec des jeunes chrétiens du monde entier, cela met du baume au cœur, cela redonne de l’espérance. Et on voit que l’humanité a plein de mélodies, de couleurs différentes, et c’est trop beau !" L'enthousiasme de Joséphine, 24 ans, originaire de Limoges mais venue avec le groupe du diocèse d’Amiens, traduit l’état d’esprit de nombreux pèlerins au terme d’une semaine chargée d’émotions intenses, de larmes, de rires, de joie, de rencontres multiples avec d’autres jeunes catholiques parfois confrontés à une certaine solitude.
Toinon, 24 ans, venue d’un village de l’Oise, a été reboostée par cette aventure. « On se sent parfois seuls dans notre campagne, mais là on se rend compte qu’il y a plein de gens comme nous, et c’est consolant ! On est là, on prie en même temps, on chante, et à travers tout cela il y a Jésus ! », s’émerveille-t-elle.
Federico, 32 ans, est venu de Brescia, en Italie, avec 400 jeunes de 16 à 26 ans du mouvement salésien. Il a été particulièrement touché par le chemin de croix du vendredi, "très bien organisé, ce qui a permis de le vivre d’une manière très profonde. Il y avait beaucoup de jeunes près de moi avec des larmes. Cela a été vraiment touchant et très beau". S’il n’élude pas les tensions inévitables liées à l’organisation de la vie de groupe, il souligne aussi la joie de "voir les jeunes rentrer chaque soir heureux, en chantant".
Venu de Hong Kong, Bosco, 18 ans, retient particulièrement la messe d’ouverture. "Nous étions tous ensemble au même endroit pour célébrer une messe, et c’était très touchant pour moi car c’est difficile de le faire à Hong Kong ou dans d’autres pays comme le Royaume-Uni où il n’y a pas beaucoup de catholiques", explique-t-il.
Ingrid, venue du Guatemala, participe à ses premières JMJ. "Je suis très émue d'être ici, car je n’avais pas pu venir aux JMJ de Panama, qui étaient pourtant plus proches de mon pays. Ce qui m’a le plus touchée, c’est que le pape aie reçu en confession une jeune fille de mon pays : c’est une bénédiction pour tout notre Guatemala!", se réjouit-elle.
Une rencontre "canon" des volontaires avec des personnes âgées
Victoire, 22 ans, venue de Marseille comme volontaire, a été particulièrement touchée par la cérémonie d’ouverture : "Voir les 180 drapeaux, cela m’a énormément émue. Cette dimension internationale m’a impressionnée", confie la jeune fille venue de Marseille, ravie d’avoir partagé une chambre avec des filles venues d’Amérique latine, ce qui lui a permis de vivre "de beaux échanges, concrets".
Durant la semaine de préparation des volontaires, Victoire a beaucoup apprécié la journée missionnaire, qui leur a permis de visiter une maison de retraite. "C’était canon, on a vécu des moments incroyables! Les personnes âgées étaient heureuses de voir des jeunes. La communication était difficile avec la barrière de la langue, mais avec les chants, les sourires, elles étaient hyper émues!", confie-t-elle, précisant que chaque volontaire s’est ensuite vu remettre un bracelet portant le nom d’une personne âgée pour laquelle il devait prier durant ces JMJ.
Plus mitigé, Vianney, 18 ans, est venu de Versailles avec les scouts d’Europe. Il regrette de ne pas avoir été suffisamment mis au service actif, en raison de nombreux couacs d’organisation qui ont parfois donné l’impression aux volontaires la sensation d'être trop nombreux sur certains évènements, contraignant une grande partie d’entre eux à la passivité. Il a néanmoins "apprécié les rencontres avec des étrangers, des Espagnols, des Portugais, des Panaméens… ça, c’était génial!", souligne-t-il.
Dieu nous aime avec nos défauts.
Wayne, Canadien d’origine haïtienne et Sarah, québécoise, sont venus avec une quarantaine de la paroisse de la cathédrale de Montréal. "J’étais déjà venu à Cologne en 2005 quand j’avais 18 ans, j’étais tout frais !", s'amuse Wayne. "Ici à Lisbonne j’étais mieux préparé mentalement, et je viens clore la boucle!", confie cet homme de 37 ans, particulièrement marqué par le chemin de croix, "très beau visuellement, avec les acrobates", et plus généralement par "la fraternité avec les jeunes d’autres pays".
Sarah confie avoir beaucoup aimé les mots du Pape lors de la cérémonie d’accueil, "quand il a dit que Dieu nous aime avec nos défauts, que Dieu nous aime avec nos misères, et que l’Église est pour tout le monde. C’est la vérité ! Dieu nous aime comme on est", martèle avec assurance la jeune fille de 25 ans, qui étudie la théologie au Grand séminaire de Montréal.
"J’étudie ce que j’aime, car j’aime la Vierge Marie, et j’aime le Christ", confie Sarah avec une simplicité touchante. Venue du Canada, où la majorité de la population s’est détachée de l’Église, Sarah exprime le ressenti de nombreux jeunes présents à Lisbonne. "C’est bien de voir qu’il y a d’autres catholiques, et que l’on n’est pas seuls", insiste-t-elle.