Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l'impôt sur le revenu
Cinq ans, c’est la durée déjà passée en captivité par Leah Sharibu. Cette jeune fille chrétienne a été enlevée au Nigeria le 19 février 2018 avec 109 autres adolescentes de son âge, par des membres du groupe islamiste Boko Haram. Si ses camarades ont été libérées environ un mois après l’enlèvement, Leah est demeurée captive de ses bourreaux qui ont fait d’elle leur esclave. La raison : Leah a refusé de renier sa foi chrétienne pour adhérer à l’islam. Depuis, les nouvelles de la jeune fille sont rares. Elle aurait été forcée malgré tout de se convertir et d'épouser un musulman, bien qu’aucune confirmation de ces faits n’ait pu être apportée. Les autorités nigérianes poursuivent leurs recherches pour retrouver la jeune fille, mais aucune information quant au lieu de sa détention n’a pu être donnée.
L’ONG britannique Christian Solidarity Worldwide (CSW) a appelé le 20 février à redoubler d’efforts pour obtenir la libération de Leah. "Cinq ans, c’est beaucoup trop long", estime le président de l’ONG, Mervyn Thomas. "La captivité ininterrompue de Leah par un groupe terroriste est emblématique de l’incapacité totale du gouvernement nigérian à combattre la menace que représentent ces groupes d’insurgés."
Le Nigeria, terre de martyrs
Peu de temps après son enlèvement, Leah avait réussi à faire parvenir un message à ses parents, rapportait en 2018 l’ONG Portes Ouvertes. "J’ai confiance qu’un jour je reverrai vos visages. Si ce n’est pas ici sur Terre, cela sera au Ciel, dans les bras de notre Seigneur Jésus-Christ."
Le Nigeria est le pays du monde le plus dangereux pour les chrétiens, qui y sont quotidiennement persécutés. Un chrétien est tué toutes les deux heures dans ce pays. En 2022, 5.014 ont été assassinés, et 4.726 enlevés. Une persécution en grande partie due à des tensions ethno-religieuses, accentuées par les raids djihadistes, notamment du groupe islamiste Boko Haram. Les "syndicats du crime" jouent également un rôle majeur dans la diffusion de la violence en terrorisant les régions qu’ils contrôlent. Les violences ont lieu aussi bien au nord du pays, majoritairement musulman, qu’au sud, quant à lui majoritairement chrétien.