Quelques semaines après la décision de justice obligeant la commune de la Flotte-en-Ré à déboulonner une statue de la Vierge Marie, l’émotion est toujours vive. Le diocèse de La Rochelle s’est exprimé dans un communiqué en date du 24 janvier, dans lequel il évoque le "sectarisme de la requête de l’association" de la Libre Pensée à l’origine de la procédure, qui "surprend croyants et non croyants".
En témoignent les multiples appels, emails, ou encore pétitions reçues par le diocèse ces derniers jours. "Nous accueillons beaucoup de réactions, qui ne viennent pas que du diocèse et qui prouvent à la fois la colère, la peine et l’incompréhension que suscite cette décision", explique le diocèse de La Rochelle à Aleteia. Pour autant, pas question d’aggraver les tensions déjà constituées autour de cette polémique.
Au contraire, le diocèse manifeste sa volonté "d’apaiser". "La loi, même si nous considérons qu’elle est appliquée de manière très littérale et sévère, sera respectée", affirme le diocèse, "nous voulons cependant nous mettre à disposition pour trouver toute solution intermédiaire". Cette alternative consisterait par exemple "en la création d’une association pour déplacer la statue sur un terrain privé", confie encore le diocèse à Aleteia.
Une statue érigée en 1945
La statue de la Vierge avait été érigée en 1945 par une famille en reconnaissance à la Vierge Marie, suite au retour d’un père et de son fils sains et saufs, après la Seconde Guerre mondiale. L’association La Libre Pensée avait demandé son retrait de l’emplacement public sur lequel elle se situe. La Cour administrative d’appel de Bordeaux avait confirmé le 12 janvier 2023 la décision initiale ordonnant le déboulonnage de la statue, sur le motif de la violation de la loi de 1905 de séparation de l’Église et de l’État. Le maire de la commune, Jean Paul Héraudeau, qui s’oppose à un tel retrait, a cependant affirmé que cette affaire serait portée devant le Conseil d’État.