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Un beau livre d’art à offrir (ou à s’offrir) pour Noël

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Marzena Devoud - publié le 16/12/22
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Des paysages, des visages, des allégories des grands peintres qui accompagnent les plus beaux textes de sainte Thérèse de Lisieux… Un magnifique livre d’art pour redécouvrir la "petite voie" de la petite Thérèse et à déposer au pied du sapin.

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"En regardant une œuvre d'art, l'œil écoute", disait Paul Claudel. En regardant une œuvre d’art qui accompagne le testament spirituel de sainte Thérèse de Lisieux, on pourrait dire que "l’œil écoute et l’âme se relève". Le beau livre Ô prends mon âme, paru aux éditions Magnificat, invite à redécouvrir la "petite voie" de l’amour telle que vécue et révélée par sainte Thérèse de Lisieux à travers les œuvres qui la mettent en lumière de façon étonnante. "Ce livre d’art offre une promenade dans ses écrits. Mais pour une véritable promenade, il a fallu que tous les sens y soient présents. Des paysages, des visages, des allégories qui parlent à l’âme et au cœur, bien au-delà des mots", explique à Aleteia Bénédicte Delelis, co-auteur de l’ouvrage. "D’où l’idée d’accompagner les plus beaux textes de la petite Thérèse par plus de 50 œuvres des artistes de son temps : Berthe Morisot, Maurice Denis, George Desvallières, Cézanne, Monet… C’est comme s’il décryptaient la pensée de la carmélite en la prolongeant et en la sublimant.

Avec sa fraîcheur et son humour mélangés à une détermination sans faille, sainte Thérèse de Lisieux, cette carmélite devenue docteur de l’Église et dont nous célébrons les 150 ans de la naissance ce 2 janvier 2023, prend elle-même par la main le lecteur pour l’emmener sur son étonnant chemin d'"enfance spirituelle". Cette "petite voie" de l’amour, celle qui a conduit tant de personnes à travers le monde à la conversion au commandement de Jésus : aimer les autres de l’amour de Dieu. Voici, quelques éléments de son parcours spirituel tirés du beau livre :

La tendresse 

Née le 2 janvier 1873, Thérèse est une enfant tendre et joyeuse : "Toute ma vie le Bon Dieu s’est plu à m’entourer d’amour, mes premiers souvenirs sont empreints de sourires et des caresses les plus tendres !... mais s’Il avait placé près de moi beaucoup d’amour, Il en avait mis aussi dans mon petit cœur le créant aimant et sensible."(Manuscrit A)

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Maurice Denis (1870-1943), L’Enfant dans la porte (1897), collection particulière. © Bridgeman Images.

L’absence

Alors qu'elle a quatre ans, Thérèse est brisée après la mort de sa mère, Zélie Martin, le 29 août 1877 : "Le jour où l’Eglise bénit la dépouille mortelle de notre petite Mère du Ciel, le bon Dieu voulut m’en donner une autre sur la terre. (…) Je me tournai vers vous, Pauline, et comme si déjà l’avenir avait déchiré son voile, je me jetai dans vos bras en m’écriant : "Et bien, moi, c’est Pauline qui sera Maman !" (Manuscrit A).

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Harold Gilman (1876-1919), Intérieur (1907), Southampton City Art Gallery, Royaume-Uni. © Bridgeman Images.

La communion

C’est le temps marqué par une grande joie car Thérèse reçoit la première communion le 8 mai 1884 : "Ah qu’il fut doux le premier baiser de Jésus à mon âme !... Ce fut un baiser d’amour, je me sentais aimée et je disais aussi : "Je vous aime, je me donne à vous pour toujours."

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George Clausen (1852-1944), La Couronne de fleurs (1890), collection particulière. © The Fine Art Society, London, UK / Bridgeman Images.

Le grand jour

Le lundi 9 avril 1888 Thérèse entre au Carmel alors que la Communauté fête l’Annonciation : "Le matin du grand jour, après avoir jeté un dernier regard sur les Buissonnets, ce nid gracieux de mon enfance que je ne devais plus revoir, je partis au bras de mon Roi chéri pour gravir la montagne du Carmel…" (Manuscrit A)

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George Desvallières (1861-1950), Sainte Thérèse et son père (1938), gouache, encre sur papier, musée Rolin, Autun, France. © musée Rolin, Autun.

L’Amour

Dans sa correspondance avec sa sœur Céline, comme dans cette lettre écrite en juillet 1893, Thérèse lui confie sa façon de recevoir et aimer : "Comme c’est facile de plaire à Jésus, de ravir son cœur, il n’y a qu’à l’aimer sans se regarder soi-même, sans trop examiner ses défauts (...) Quand je ne sens rien, que je suis incapable de prier, de pratiquer la vertu, c’est alors le moment de chercher des petites occasions des riens qui font plaisir, plus de plaisir à Jésus l’empire du monde…" (Lettre à Céline, 6 juillet 1893)

Sainte Thérèse du Carmel, Amadée Buffet
Amédée Buffet (1869-1934), Sainte Thérèse au Carmel, église Saint-Joseph-des-Carmes, chapelle Sainte-Thérèse, Paris, France. © Ville de Paris, COARC / Jean-Marc Moser.

En regardant page par page les tableaux des artistes face aux écrits de la carmélite, il ne fait aucun doute que « pour qui s’engage sur la petite voie de l’amour selon Thérèse, il y a un chemin à parcourir, il y a des étapes à atteindre… et à franchir, franchissements que, parfois, la petite Thérèse appelle elle-même une conversion", écrit Pierre-Marie Varennes, co-auteur de l’ouvrage, dans la préface du livre. Des franchissements que certains artistes ont entrepris à l’aide de leurs pinceaux guidés par la main de la petite Thérèse…

Alors s’il y a un beau livre d’art à déposer au pied du sapin cette année, c’est bien celui-là !

Pratique :

« Ô prends mon âme » : la petite voie de l’Amour vécue et révélée par Thérèse de Lisieux, Magnificat, octobre 2022, 29 €. Les livraisons sont assurées d'ici à Noël par Colissimo et vers les librairies de quartier .

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