1Caritas, retour sur le coup de force du pape François
L’article de Crux revient sur la décision brutale du pape François de licencier mardi la direction de la Caritas Internationalis, la puissante organisation caritative catholique présente dans plus de 200 pays. Un choix qui a surpris jusqu’aux cadres de la Caritas, alors réunis à Rome. Si le Vatican a assuré que cette décision n’était pas motivée par des affaires de mœurs ou bien de mauvaise gestion d’argent, les raisons de ce revirement soudain ne sont pas claires. De nombreux observateurs pointent le doigt sur le secrétaire général, le Français Aloysius John, lui aussi débarqué, qui était arrivé en 2019 à la tête de ce mastodonte. Crux rapporte des rumeurs l’accusant de "leadership autoritaire" et de "gestion suspecte".
Le média américain commente aussi la situation du cardinal philippin, Luis Antonio Tagle, jusqu’alors président de Caritas, qui voit sa réputation ternie par ce bouleversement. Élu à la tête de l’organisation en 2015 puis réélu en 2019, il doit porter une partie des responsabilités. Celui qui un temps a été cité parmi les papabili se voit évincer de la direction, même s’il continuera à servir de liaison entre les membres de Caritas durant l’administration intérimaire.
2Le dominicain Timothy Radcliffe commente la vision du sacerdoce selon François
Le quotidien de l’épiscopat italien publie un dense commentaire de l’ancien maître général des dominicains de 1992 à 2001, le père Timothy Radcliffe, au sujet de la spiritualité du sacerdoce selon le pape François. Dans ce texte publié en annexe d’un livre du pontife argentin intitulé Selon le Style de Dieu. Réflexions sur la spiritualité du sacerdoce, et édité par la Librairie éditrice vaticane, le théologien et bibliste dominicain revient avec sincérité sur son propre parcours vocationnel, qui n’allait pas de soi. "Arrivé au moment de l'ordination, j'avais quelques doutes : je m'étais toujours senti mal à l'aise face à toute allusion au cléricalisme et j'avais accepté d'être ordonné parce que mes frères le voulaient et que c'était utile pour la prédication", confie Timothy Radcliffe. Il aurait aimé alors lire les réflexions proposées par le pontife argentin plusieurs décennies plus tard, avec des conseils très simples et concrets.
Par exemple, en remarquant que la vocation au sacerdoce ministériel libère chez le prêtre "ce potentiel d'Amour que nous avons reçu le jour de notre baptême", François demandait souvent à ses prêtres de Buenos Aires comment ils se préparaient à s'endormir le soir : "Et vous n'allez pas voir le Seigneur, au moins pour lui dire bonne nuit ?". "Je dois le faire plus souvent, il ne suffit pas de dire bonjour", reconnaît Timothy Radcliffe.
Il remarque aussi la profonde attention fraternelle du Pape. Le dominicain revient notamment sur sa longue hospitalisation pour une tumeur à la mâchoire. "Pendant des jours et des jours, j'ai souffert d'une soif terrible, mais la seule chose que je pouvais faire était d'humidifier mes lèvres (...). Dans ce désert aride, j'ai rencontré l'homme qui a dit à la Samaritaine au puits : "Donne-moi à boire" (Jn 4,7) et qui est mort assoiffé sur la croix. Après l'opération, je suis resté endormi pendant près de trente heures, ne reprenant conscience que quelques instants pendant mon séjour aux soins intensifs ; pendant ce temps, mon prieur m'a apporté une note écrite à la main à mon intention. Cela venait de François. C'est un exemple typique de la manière dont il exerce sa paternité épiscopale : le pape passe des milliers de coups de téléphone, frappe à la porte de dizaines de personnes et écrit des lettres de sa propre main qui étonnent toujours ceux qui les reçoivent. J'ai connu beaucoup de bons évêques, mais un seul a été un vrai père pour moi : François, évêque de Rome", remarque le père Radcliffe avec une profonde reconnaissance.
3ET AUSSI DANS LA PRESSE INTERNATIONALE...
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