La force d’un lobby
Entendons-nous bien : l’interdiction de vivre librement sa sexualité au Qatar est sans nulle doute une intrusion inacceptable dans le champ de la liberté personnelle. Mais comme ils l’ont fait dans de nombreux domaines du sport de compétition, le lobby LGBT exerce une pression maximale pour que des joueurs de football — en l’occurrence les capitaines des sélections — arbore pendant les matchs un brassard arc-en-ciel, symbole bien connu de la communauté gay.
Pourquoi ne pas mettre un bandeau orné d’une étoile de David, d’une croix chrétienne, et de l’Om̐ hindouiste pour dénoncer la privation de liberté religieuse ?
Mais pourquoi celui-là plus qu’un autre ? Pourquoi ne pas mettre un bandeau orné d’une étoile de David, d’une croix chrétienne, et de l’Om̐ hindouiste pour dénoncer la privation de liberté religieuse ? Pourquoi ne pas mettre un bracelet avec des logos d’ONG agissant avec courage pour la préservation de la planète ? Eh bien non. Et c’est là toute la force d’un lobby, qui arrive à faire que son combat soit plus important que les autres. Ce n’est pas nouveau mais cela devient exaspérant.
Le sport n’appartient à aucune communauté
C’est totalement injuste mais c’est surtout profondément dangereux. Emmener le sport sur tous ces terrains de revendication, c’est lui enlever sa valeur universelle, symbole d’absolue fraternité. Le sport n’appartient à aucune communauté, lobby, ONG. Comment un champion pourrait donner telle ou telle priorité sauf à se transformer en homme sandwich, ou donner l’impression qu’il privilégie une cause par rapport à une autre ? À coup sûr, il créerait la rancœur et la polémique. Laissons les champions pratiquer leur sport, se concentrer sur leurs performances, jouer et gagner pour le plus grand plaisir de la planète. Et laissons aux hommes politiques le soin de mener ces combats, plutôt que de s’en débarrasser trop facilement et de manière cynique sur les crampons nos athlètes.