Chaque jour, Aleteia vous propose une sélection d'articles de la presse internationale concernant l'Église et les grands débats qui préoccupent les catholiques à travers le monde. Les opinions et les points de vue exprimés dans ces articles ne sont pas ceux de la rédaction.
Vendredi 4 novembre 2022
1- L’Église en Allemagne doit-elle abandonner l’impôt religieux ?
2- Cet artisan du dialogue entre juifs et catholiques va être adoubé par le pape
3- Cardinal Müller : Benoît XVI est presque un Père de l’Église
4- Une religieuse allemande célèbre son 106e anniversaire
5- La famille du journaliste américano-palestinien assassiné demande au Pape de faire pression pour que justice soit faite
1L’Église en Allemagne doit-elle abandonner l’impôt religieux ?
Alors que le chemin synodal allemand suscite beaucoup d’attention pour ses propositions particulièrement réformistes sur la place du laïc et de la femme dans l’Eglise ou sur la morale sexuelle, le site américain The Pillar met le doigt sur une des caractéristiques structurelles de l’Église en Allemagne, sa structure économique singulière. À l’origine de son immense richesse – 6.7 milliards d’impôts perçus en 2021 - l’impôt ecclésiastique fait cependant débat, car s’il permet de récolter des sommes très importantes, la très lourde structure économique de l’Église outre-Rhin en est aussi dépendante. La baisse du nombre de fidèles qui payent l'impôt, très nette depuis des années, pourrait être à l’origine d’un effondrement de cette structure. Une raison supplémentaire pour les réformistes allemands de pousser pour une réforme de l'Église afin de correspondre plus aux demandes de ceux qui quittent le navire. Markus Reif, directeur financier du très riche archidiocèse de Munich, considère d'ailleurs que les demandes d’abolition de l'impôt sont "populistes". De cet impôt, rappelle-t-il, dépend de nombreux emplois mais aussi de très nombreuses aides aux Églises plus pauvres partout dans le monde. Pour lui, la voie proposée par le synode allemand, c’est-à-dire d’un droit de regard plus important des imposables sur la façon dont l’Église utilise son argent, est la plus viable.
2Cet artisan du dialogue entre juifs et catholiques va être adoubé par le pape
Le rabbin James Rudin, longtemps directeur des affaires interreligieuses de l'American Jewish Committee, recevra la prestigieuse décoration papale de "chevalier de Saint-Grégoire" pour son travail dans les relations entre catholiques et juifs. Il est l’un des rares non-catholiques à recevoir cet honneur. Seuls huit autres juifs ont été faits chevaliers par cet ordre, créé en 1831, qui reconnaît les services personnels ou le travail exceptionnel en faveur de l'Église catholique. Rabbin réformé et écrivain, James Rudin a beaucoup voyagé et rencontré des papes, des présidents, des dirigeants de confessions protestantes et des évangélistes de renommée mondiale dans le cadre de ses efforts visant à améliorer les relations entre juifs et chrétiens au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et de l'Holocauste. "Pendant plus de 50 ans, le rabbin James Rudin a travaillé à faire progresser les relations entre catholiques et juifs, et les relations interconfessionnelles à plus grande échelle, avec une compétence, un dévouement et un succès extraordinaires", a déclaré le cardinal Sean O'Malley, archevêque de Boston, dans un communiqué saluant l’impact de ses efforts sur les générations plus jeunes. Le rabbin Rudin, 88 ans, a déclaré que ses relations avec les catholiques remontent à sa jeunesse à Alexandria, en Virginie. À cette époque, les juifs et les catholiques étaient largement dépassés par les évangéliques blancs qui les considéraient avec un certain dédain. À l'école primaire, un enseignant a demandé à Rudin, le seul juif de la classe, et à ses deux camarades catholiques de quitter la salle pendant la lecture du Nouveau Testament. Ces “petits enfants montrés du doigt et humiliés à l'extérieur de la classe" se sont donc solidarisés. Plus tard, en tant qu'aumônier de l'armée de l'air au Japon et en Corée, son collègue le plus proche était un prêtre catholique avec lequel il collaborait à des programmes catholiques-juifs. Le rabbin Rudin a, plus tard, cofondé le Centre d'études catholiques et juives de l'université St. Leo, où il enseigne le judaïsme depuis plusieurs années. C’est dans ce lieu que le 20 novembre, le cardinal O’Malley le décorera au nom du pape François.
3Et aussi dans la presse internationale...
Cardinal Müller : Benoît XVI est presque un Père de l’Église
L'œuvre de Benoît XVI aborde des questions importantes et actuelles, atteint les non-intellectuels et a gagné le respect des non-croyants, déclare le préfet émérite de la Doctrine de la Foi.
Une religieuse allemande célèbre son 106e anniversaire
Sœur Agathina Straub a 106 ans. Revenant sur sa longue vie, elle se souvient des bonnes choses comme des plus douloureuses. La vincentienne d'Untermarchtal confie aussi ce qui fait sa force aujourd’hui et de la façon dont elle prie.
La famille du journaliste américano-palestinien assassiné demande au pape de faire pression pour que justice soit faite
Six mois après que la journaliste américano-palestinienne Shireen Abu Akleh a été tuée alors qu'elle couvrait un raid israélien mené en mai dans un camp de réfugiés en Cisjordanie, sa famille demande au pape François de l'aider à obtenir justice pour la défunte journaliste d'Al Jazeera.