Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l'impôt sur le revenu
À tout âge, le statut du nouveau n’est pas toujours facile à assumer pour qui arrive dans un nouvel établissement scolaire. Pour faciliter l’intégration de l’enfant, certains conseils sont faciles à mettre en place et peuvent aider ce dernier à trouver rapidement ses marques et sa place dans un groupe scolaire déjà formé. Aleteia a recueilli le témoignage de parents d’enfants concernés qui confient leurs conseils pour une rentrée scolaire des plus réussies !
1Inviter les camarades de classe à la maison
"Ce qui est très efficace, ce sont les invitations, témoigne Maëlle. Au début de l’année une petite fille de sa classe l’a gentiment invitée à son anniversaire et ça l’a beaucoup aidée ! On l’a ensuite invitée chez nous." Mathilde confirme l’importance des invitations et prévient : "C’est malheureusement souvent aux arrivants de faire les premiers pas pour être acceptés".
La cour d’école est un espace très particulier dans lequel les enfants gèrent leurs relations aux autres en fonction de codes parfois obscurs. En dehors de l’école les relations entre enfants peuvent être très différentes et approfondies de façon plus simple et quelquefois plus saines. Si votre enfant est très timide, il lui sera sûrement plus facile de tisser un lien d’amitié dans un lieu de confiance tel que son domicile.
2Les inciter à mieux connaître les élèves de leur classe
"La maîtresse en début d’année leur a fait faire des jeux pour apprendre à se connaître et aussi exprimer leurs émotions", explique Valérie. Si certains professeurs ont à cœur de favoriser l’intégration des nouveaux, par parrainages ou via des jeux de bienvenue, d’autres auront moins cette sensibilité. Il est possible de demander à son enfant avant son départ à l’école de mener son enquête et de nous rapporter le sport préféré de son voisin de classe ou un jeu qu’apprécie trois de ses camarades. Ce procédé donne l’idée à l’enfant de s’intéresser aux autres élèves et de créer du lien avec eux de façon directe.
3Les inscrire à des activités proposées par l’école
Un club de badminton, un cours de gymnastique, un club d’échecs... Certains établissements proposent des activités extra-scolaires dans lesquelles les enfants se retrouvent en dehors du temps scolaire : une idée pour favoriser encore davantage l’intégration de l’enfant dès la rentrée ! Ingrid confirme : "Ma Louise étant de nature très timide a eu du mal à se faire des nouveaux amis à la rentrée dans sa nouvelle école. Son inscription au cours de danse a tout changé. Elle y a rencontré ses deux meilleures amies actuelles, qu’elle ne quitte plus depuis !". Le centre d’intérêt commun pour l’activité aide à la construction d’une amitié durable.
4S’investir dans l’école en tant que parent
Accompagner pour une sortie scolaire, intégrer l'APEL, prendre rendez-vous avec la maîtresse en début d’année : aux nouveaux parents de s’intégrer eux aussi, dans la mesure du possible. "Faire les sorties de classe, organiser des cafés entre parents de l’école : maximiser les interactions aide l’enfant à s’intégrer à son tour", témoigne Valérie. Et d'ajouter : "Il faut également s’armer de patience : tisser des liens d’amitié peut prendre du temps". Se connaître entre parents d’élèves crée un climat de confiance et un terrain connu favorable à l’enfant pour qu’il tisse, à son tour, de nouvelles relations.
5Ne pas transmettre nos propres angoisses
"C’était moi la plus inquiète !", sourit Clarisse, se remémorant la rentrée d’Arthur en CP dans une nouvelle école en septembre dernier. "À chaque sortie de classe, je le harcelais de questions pour savoir avec qui il avait joué à la récréation, s’il s’était amusé, si les autres avaient été gentils avec lui… Un jour il m’a répondu, comme s’il s’en excusait auprès de moi, qu’il n’avait joué avec personne mais que cela lui convenait parce qu’il avait eu besoin d’un moment calme. À l’aplomb de sa réponse, j’ai réalisé que ma réaction était disproportionnée. Je transférais mes angoisses sur lui. Au rendez-vous avec sa maîtresse, j’ai appris qu’il était très apprécié. Il faisait rire ses camarades. J’ai découvert une facette de mon enfant que je n'avais pas soupçonné, ayant eu beaucoup de difficultés à me faire des amis à son âge".
À l’image de Clarisse, de nombreux parents s’angoissent plus rapidement que leurs enfants et souhaiteraient pour leur enfant un espace idéal et sans faille. Cette représentation utopique de l’amitié idéale est à bannir : les enfants vont vivre leurs propres expériences, heureuses comme décevantes, le rôle des parents ne serait-il pas non pas de les empêcher mais celui de transmettre des forces pour les affronter au mieux ?
6Confier l’année à Dominique Savio, saint patron des écoliers
Lors de la prière en famille, les premières semaines de la rentrée peuvent être spécialement confiées à saint Dominique Savio. Élève de San Don Bosco, le jeune saint italien a dédié toute sa jeune vie à Dieu, en plaçant la joie au cœur de son existence. Proche des plus marginalisés, il peut intercéder pour une rentrée réussie et joyeuse pour les enfants. Le jeune garcon, qui faisait un long trajet à pied pour aller à l’école, expliquait : "Je ne suis jamais seul, j’ai Dieu avec moi." Cet exemple peut aider un enfant dans sa position de nouveau ne connaissant personne et lui donner la force de s’intégrer.
Avec ces quelques conseils, la rentrée devrait être vite passée et le statut de nouveau oublié. Si les difficultés d’intégration persistent, un rendez-vous avec l’enseignant peut permettre d’avoir un regard plus précis sur le quotidien de l’enfant en classe afin de l’aider au mieux. La nouveauté peut être source de joie et de belles surprises. C’est peut-être sous cet angle que la rentrée devrait être envisagée par toute la famille pour moins d’anxiété et une excitation positive !