La chapelle Sixtine, ainsi que 800 œuvres du Vatican, vont être transformées en NFT, une technologie qui a déclenché une véritable fièvre sur le marché de l’art. Il s’agit de rendre accessible au grand public ces œuvres uniques en version digitale haute définition. Depuis son ordinateur, chacun pourra arpenter, en réalité virtuelle, les salles du musée du Vatican. La galerie sera composée des œuvres digitalisées et protégées par des NFT, des titres de propriété impérissables et irremplaçables. Le projet concernerait également des manuscrits conservés au Vatican.
Cette initiative est le fruit d’un partenariat signé le 2 mai entre l’entreprise innovante Sensorium spécialisée dans le développement de métavers, et l’association Humanity 2.0. Cette ONG agit pour fonder le développement, notamment dans le développement digital, sur l’humain.
Pour un développement éthique du digital
À la tête de cette initiative se trouve le Père Philip Larrey, président de l’association Humanity 2.0. Tenant la chaire de Logique et d'Épistémologie de l’Université de Latran, ce dernier est spécialisé dans la philosophie de la connaissance et la pensée critique. Il travaille plus particulièrement sur les implications de l’ère du digital pour l’homme et la société. Dans son dernier livre Artificial Humanity (« Humanité artificielle »), il essaie de comprendre d’un point de vue philosophique la manière dont l’intelligence artificielle transforme notre rapport au monde. Présent lors de l’entrevue du Pape avec le président d’Alphabet Éric Schmidt en 2016, il souhaite faire naître un débat sur les questions éthiques soulevées par le développement digital avant que ces technologies ne soient démocratisées. Autant d’initiatives pour donner au Vatican une voix dans les débats autour de l’intelligence artificielle.