Le courage relève de la force, mais il suppose la peur, la conscience de sa faiblesse, une certaine lucidité. C’est le courage du vrai. Son synonyme, l’audace, se situe plus dans l’action, dans l’instantané, en violant les limites, alors que le courage les assume. L’audace serait l’effet du courage et non son origine.
C’est la force de caractère, la fermeté, qui permet d'affronter le danger, la souffrance, les revers, les circonstances difficiles en surmontant la peur. C’est aussi l’ardeur mise à entreprendre une tâche, par exemple travailler avec courage. La force se définit comme une énergie et une envie de faire une action quelconque. Pour les scélérats, dirait Voltaire, ce n’est pas une vertu, car ils s’orientent vers le mal ! Pour les héros, c’est plus pour le bien, mais ils en ont la capacité naturelle.
Etymologiquement, courage vient de cor, le cœur. C’est une vertu dans le cœur, dans l’être, alors que l’audace est dans l’agir. Il se loge dans la volonté, la décision et non dans le savoir,
Par rapport au temps, il permet de recommencer, de durer, d’être fidèle, de persévérer, de supporter. Il n’est donc pas réservé aux héros, souvent audacieux, téméraires, intrépides, vaillants, dont le courage est plus un caractère. L’héroïsme est toujours dans l’extraordinaire. Le courage se trouve aussi dans le quotidien et chez les petits. Il faut du courage à l’heure de la mort et pour accepter toute contradiction. Le contraire du courageux est le lâche ou le poltron, le peureux ou le paresseux, voire le timide.
Cultivons le courage, comme toute vertu, en apprenant à mieux se connaître pour savoir jusqu’où l'on peut aller et pour connaître ses propres limites, en apprivoisant la peur après l’avoir identifiée, nommée, en fuyant l’imagination, en écoutant sa raison et non ses émotions, en multipliant les petits actes de courage.
Résolution : Essayons de cerner tout ce qui peut être un frein à notre courage. Listons nos craintes. Demandons-nous ce qui nous fait le plus peur.