En février dernier, l’information avait provoqué l’émoi et fait couler beaucoup d’encre, la Ville de Paris comptait réclamer une taxe pour occupation du domaine public à l'établissement public de reconstruction de Notre-Dame soit près de 3,4 millions d’euros par an. Le premier adjoint de la ville Emmanuel Grégoire a finalement annoncé mercredi 23 mars que le chantier de reconstruction de Notre-Dame, financé par des dons, serait bien exonéré de redevance "sans conditions, sur l'organisation du chantier et le calendrier".
"L'exonération était une hypothèse privilégiée de notre part" mais "nous avions le souhait de garder la main sur le quand et le comment", a ainsi déclaré le premier adjoint à l'Agence France Presse, précisant être "extrêmement agacé par la polémique instrumentalisée autour du sujet". C'est la présidente (LR) de la mission d'information sur la restauration de la cathédrale, Brigitte Kuster, qui avait dénoncé courant février, un "détournement évident des dons consentis par des centaines de milliers de donateurs français".
Avec le rétropédalage de la Ville de Paris, la députée parisienne se félicite aujourd’hui que "la persévérance paie", se disant "très heureuse que le rapport ait mis en exergue cette incohérence de la mairie de Paris". Elle appelle par ailleurs Anne Hidalgo à "honorer" la promesse d'un don de 50 millions d'euros pour la restauration, faite après l'incendie, l'accusant de s'être "dédite en transformant le don annoncé en financement du réaménagement des abords, qui lui incombe en tant que propriétaire".
Le réaménagement des abords fait actuellement l'objet d'un dialogue compétitif de paysagistes et d'architectes, lancé par la ville, avec le concours du Diocèse et de l'établissement public. Le lauréat sera désigné en juin, pour un démarrage des travaux après 2024.