Suis-je « croyant et pas pratiquant », voire « pratiquant sans être croyant » ? La vertu de religion est la pratique de la foi envers Dieu avec toutes ses conséquences. Son étymologie est-elle « relire » (relegere), « ré-élire » (re-eligere), ou « relier » (religare) ? Peut-être les trois ! Elle permet de s’attacher à Dieu. Comme toute vertu, elle est un acte, celui que l’on pratique envers Lui, dans la prière, l’adoration, les sacrements, et envers les autres pour Son service. Les « religieux » vivent cette vertu par excellence. Elle ressort de la justice, car on doit à Dieu ce culte qui lui est dû. Culte évoque culture, qui pousse à cultiver notre relation avec Lui.
Non par crainte de Dieu mais par amour filial, cette vertu pourtant s’entretient plus par la justice, que par la charité. « Père très saint, il est juste et bon de te rendre grâces » (prière eucharistique), parce qu’on Lui rend l’honneur qui lui est dû, par un amour de gratitude : croire à Dieu dans l’intelligence, croire en Dieu avec confiance, croire Dieu par amour, comme un ami.
La religion est une vertu de l’action, dans la pratique de la foi, dans des actes intérieurs de dévotion (se vouer à lui, s’en remettre à lui), dans la prière, comme rencontre, comme objet de désir et de recherche d’un Père qui nous aime. La religion culmine dans ce qu’exprime le Notre Père. Mais aussi des actes extérieurs : adoration, sacrifices, offrandes, vœux et consécrations.
Le contraire de la religion est idolâtrie, magie, pratiques superstitieuses, incantations, sort, divination, sacrilège.
La liberté religieuse demande de suivre sa conscience, son rapport intime avec Dieu.
Finalement c’est la foi, l’espérance et la charité qui relient à Dieu. L’amour nous porte à rendre à Dieu tout ce que nous Lui devons, comme des époux qui se doivent à leur conjoint. C’est l’amour en acte.
Résolution : Je me demande si la pratique de ma foi est assez significative. Quel acte de religion puis-je encore poser ? En prière, adoration, dévotion…