Être attentionné envers les autres procède de la vertu de charité.
Dans un premier sens, attentionné veut dire : qui est plein d'attentions pour quelqu’un. C’est être aimable, empressé, prévenant, courtois, gentil, obligeant, serviable, et donc capable de bien vivre en société. Comme cela est agréable, surtout pour les autres ! Thomas d’Aquin ajoute « précautionneuse ». L’attention prévoit le mal pour l’éviter et le bien pour le susciter envers quelqu’un, un enfant, un conjoint, un frère ou une sœur, en allant au-devant de ses besoins. L’attention se situe entre charité et prudence : faire du bien (au moins en intention) et régler ses comportements vis-à-vis de l’autre (sociabilité). « Prenez garde à vous conduire avec précaution » dit saint Paul (Ep 5, 15), dans son épître visant les relations sociales. On apprend l’attention avec les plus faibles, enfant, vieillard, pauvre.
Dans un deuxième sens, c’est aussi une précaution pour soi : savoir où on met les pieds ! Ne dit-on pas souvent : « Fais attention » ou « Prends garde ». Il s’agit d’un conseil, d’un ordre, d’une suggestion. Curiosité et intelligence servent alors à chercher sa voie pour discerner. Certes il est des maux qui arrivent sans prévenir, sous forme d’accidents. D’autres que l’on peut discerner avec attention et précaution. Donc l’attention est aussi une vertu pour protéger du danger soi-même et les siens.
Résolution : Je repère quelque chose qui menace mon conjoint ou un proche, et j’en tire les conséquences qui s’imposent.