Il s’agit d’une vertu du don, consistant à se sacrifier pour une personne, une cause. La générosité entraîne à faire le bien avec abondance jusqu’au pardon, et à épargner les adversaires. On n’est plus dans la justice, avec le chacun pour soi, mais on offre à l’autre ce qui lui manque. Davantage même, on compense ce que la justice distributive ne fait pas ou ne peut faire. Elle est plus subjective, spontanée, cordiale que la justice. C’est le « Restaurant du cœur ». Elle n’est pas dans la loi, mais dans le registre affectif. La solidarité selon la raison, ne peut tout résoudre et la générosité va plus loin, dans le registre du sans-intérêt, du davantage. Plus que d’argent, et de moyens matériels, elle se nourrit de sourires, d’attention, de service, de tendresse…
Cette vertu provient de la charité, de la bonté, en recherchant le bon chez l’autre et en le mettant s’il n’y est pas. L’amour pousse à la générosité mais pas toujours l’inverse, et elle peut régner là où il n’y a pas d’amour. Car elle peut se vivre par devoir ou par intérêt seulement.
Ses synonymes sont la bonté, la noblesse, la libéralité, la bienfaisance, la fécondité, le dévouement. Son étymologie veut dire capacité d’engendrer. Elle allait souvent avec la magnanimité ou grandeur d’âme chez les Anciens.
Appartenant à la catégorie du don, est-elle don par devoir ou par droit ? Donner au pauvre est son droit et relève de la solidarité mais être généreux s’applique à tous, dans la liberté du donateur, jamais sur commande, même si parfois on donne pour se faire aimer.
Elle s’oppose très bien à l’égoïsme, à l’avarice, à la petitesse qui mégote, et inversement à la prodigalité, à l’inconscience, au gaspillage
Résolution : Donner quelque chose, de l’argent, ou un bien pour faire le bonheur d’un autre.