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L’Asociación Católica de Propagandistas (ACdP) lançait mardi 18 janvier une campagne d’affichage dans trente-trois villes d’Espagne : « Prier devant les cliniques d'avortement, c'est bien. Ce message pourrait être annulé en raison de la réforme imminente de la loi sur l'avortement ». En effet, les députés envisagent une modification du code pénal visant à inclure dans les délits passibles d'un an de prison maximum l'activité de ceux qui « harcèlent ou restreignent la liberté d'une femme qui entend exercer son droit à l'interruption volontaire de grossesse ». Le ministère de l'Égalité prévoit également de « réglementer l'objection de conscience et de garantir l'accès à l'avortement dans les hôpitaux publics de tout le pays, ainsi que de supprimer l'exigence du consentement parental pour les mineurs de moins de 16 et 17 ans ».
La défense de la liberté d’expression à Madrid
Diffusée et commentée sur les réseaux sociaux, cette campagne a suscité la réaction de la porte-parole du Parti socialiste (PSOE) à Madrid, Mar Espinar. Dans un courrier adressé à José Luis Martínez-Almeida, le maire de la capitale espagnole et porte-parole du Parti populaire (PP), elle demande le retrait des affiches. La réponse ne s’est pas fait attendre : « Madrid est une ville caractérisée par son haut degré de tolérance et de liberté, et cette liberté, comme il ne peut en être autrement, est à double sens », a-t-il tenu à préciser le vendredi suivant.
« L’exercice de ces droits, poursuit le maire, ne peut être restreint par aucune sorte de censure préalable. Il n'appartient pas à ce conseil municipal de juger si l'opinion défendue par l'annonceur est moralement répréhensible ou souhaitable, mais si les Madrilènes qui défendent une telle position ont le droit de pouvoir l'exprimer en toute liberté, comme la Constitution le leur accorde. »
Autre ville, autre histoire
Cette histoire n’est pas sans rappeler celle de la campagne d’Alliance Vita menée à Paris il y a deux ans. Cette campagne proposait plusieurs affiches autour d’un slogan commun : « La société progressera », y ajoutant, selon les cas, « à condition de respecter la paternité » ou « la maternité », ou encore « la différence ». Les affiches avaient été retirées à la demande du maire de Paris, Anne Hidalgo. La régie publicitaire Mediatransports avait obtempéré le jour même. On fait « comme le progressisme a toujours fait : on censure », dénonçait alors le philosophe Bertrand Vergely. À Paris, oui. Pas à Madrid.
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