Avouer ses péchés devant un prêtre ? Pas toujours évident pour un petit garçon ou une petite fille, qui doit d’abord faire le point sur les fautes commises… Pour l’aider à se poser les bonnes questions, utilisez les 10 commandements, qui se révèlent un excellent support d’introspection.
“J’avais un peu peur mais je me suis sentie soulagée d’être lavée de mes péchés”, explique Jade, 10 ans, qui a communié pour la première fois cet été et qui s’y est minutieusement préparée… Car pas question de communier sans s’être confessée au préalable ! Mais comment aider son enfant à préparer sa confession ? Zoom sur l’examen de conscience…
Avouer ses péchés pour en obtenir l’absolution
La confession demande bien du courage et de l’humilité. Du latin “fateor”, c’est-à-dire “avouer, reconnaître sa faute”, elle consiste à avouer ses pêchés, en être lavé par la grâce du sacrement donné par le prêtre, et à prendre la “ferme résolution” de ne plus pécher.
Jésus nous le dit dans l’Évangile de Matthieu (18,18) : “tout ce que vous délierez sur cette terre sera délié au Ciel”. Nous avons donc tout intérêt à délier nos péchés ici bas ! Pour cela, la préparation est très importante. Il s’agit d’aider nos enfants à discerner le bien du mal et à comprendre ce qui emprisonne l’âme et le cœur. La confession est une vraie libération !
Avant de commencer, la première étape à franchir sera de se poser honnêtement la question qui fâche : “depuis combien de temps ne me suis-je pas confessé ?”. Car s’il n’y a pas de règle établie, le Catéchisme de l’Église Catholique demande de le faire a minima une fois par an et recommande de s’y atteler tout de même un peu plus souvent. Et c’est aussi valable pour les enfants !
Les 10 commandements pour préparer la confession d’un enfant
En suivant les dix commandements, on peut inviter l’enfant à se poser ces quelques questions sur les péchés capitaux : l’orgueil, la gourmandise, la jalousie, la colère, la paresse…
“Je suis le Seigneur ton Dieu, tu n’auras pas d’autre Dieu”
Ai-je prié quotidiennement ? Ai-je eu honte d’être chrétien(ne) ?
Ai-je dit des gros mots ou des blasphèmes ? Ai-je prononcé le nom de Dieu sans respect ?
“Souviens-toi du jour du sabbat pour le sanctifier”
Ai-je manqué la messe le dimanche par ma faute ? Me suis-je mal tenu(e) à l’église ?
“Honore ton père et ta mère”
Ai-je désobéi ou mal parlé à mes parents ? Ai-je boudé ?
“Tu ne commettras pas de meurtres”
Ai-je frappé mes camarades ou voulu me venger ?
“Tu ne commettras pas de vol”
Ai-je pris des choses qui n’étaient pas à moi sans permission ?
“Tu ne porteras pas de faux témoignage”
Ai-je menti ou dit du mal des autres ?
“Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain […] rien de ce qui lui appartient”
Ai-je été jaloux(se) de mes frères et soeurs ou de mes camarades ? Ai-je été triste de ce que je n’avais pas plutôt que de me réjouir de ce que j’avais ?
Les enfants (et les adultes !) auront certainement des tas de choses à noter sur un petit pense-bête que l’on pourra amener avec soi dans le confessionnal, avant de réciter l’acte de contrition :
“Mon Dieu j’ai un très grand regret de vous avoir offensé, parce que vous êtes infiniment grand infiniment bon et que le péché vous déplaît. Je prends la ferme résolution avec le secours de votre grâce de ne plus pécher et de faire pénitence.”
Ainsi chacun en sortant de l’église aura, comme dit Jade du haut de ses dix ans “la robe de son âme toute blanche”.