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La prière du para : “Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste”

PARACHUTISTE
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La rédaction d'Aleteia - publié le 29/09/14 - mis à jour le 25/09/23
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En ce jour de la Saint-Michel, saint patron des parachutistes, relisez l'émouvante "prière du para" écrite en 1938 par André Zirnheld.

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Pourquoi faire de Saint Michel le saint patron des parachutistes ? Parce que l'archange guerrier fut le premier combattant à descendre du ciel pour vaincre ses ennemis. L'origine de cette tradition remonte à la seconde Guerre Mondiale, quand les paras se firent remettre la médaille de saint Michel avant de sauter sur la Bretagne. L'idée finit par s'imposer le 29 septembre 1949.

Mais il est un homme, un para, un héros tombé au champ d'honneur, dont on peut relire aujourd'hui la prière en cette Saint Michel. Il s'agit d'André Zirnheld. Né en 1913 à Paris dans une famille alsacienne, il rejoint la France libre en 1940, en passant par la Palestine britannique. Dès mai 1941, il suit les cours de l'école d'élèves officiers de Brazzaville, et choisit de servir au sein des parachutistes des Forces françaises libres. En mars 1942, il rejoint donc le French Squadron intégré à la Special Air Service (SAS) Brigade, une unité des forces spéciales britanniques.

"Je veux l’insécurité et l’inquiétude, la tourmente et la bagarre"

En juillet 1942, en Égypte, il est blessé lors d’une attaque de bombardiers allemands durant un raid sur l’aéroport de Sidi-Haneish. Il décèdera le 27 juillet, des suites de ses blessures. Il sera fait Compagnon de la Libération le 1er mai 1943, à titre posthume. C'est en fait dans ses affaires personnelles que l'on retrouva un carnet sur lequel il avait écrit plusieurs poèmes, dont ce texte émouvant rédigé en 1938, devenu La prière du para :

Je m’adresse à vous, mon Dieu
Car vous donnez
Ce qu’on ne peut obtenir que de soi.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste,
Donnez-moi ce qu’on ne vous demande jamais.

Je ne vous demande pas le repos
Ni la tranquillité,
Ni celle de l’ âme, ni celle du corps.
Je ne vous demande pas la richesse,
Ni le succès, ni même la santé.

Tout ça, mon Dieu, on vous le demande tellement,
Que vous ne devez plus en avoir !
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste,
Donnez-moi, ce que l’on vous refuse.

Je veux l’insécurité et l’inquiétude
Je veux la tourmente et la bagarre,
Et que vous me les donniez, mon Dieu,
Définitivement.

Que je sois sûr de les avoir toujours
Car je n’aurai pas toujours le courage
De vous les demander.

Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste,
Donnez-moi ce dont les autres ne veulent pas,
Mais donnez-moi aussi le courage,
Et la force et la foi.

Car vous êtes seul à donner
Ce qu’on ne peut obtenir que de soi.

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