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Le vice de l’acédie est souvent confondu avec la paresse. En réalité, "la racine de la paresse est l’acédie", a expliqué le pape François lors de l’audience générale du 14 février 2024. Qualifiée parfois de "démon de midi", l’acédie peut "surprendre au milieu de la journée, lorsque la fatigue est à son comble et que les heures à venir semblent monotones, impossibles à vivre".
L’acédie est un vice destructeur
Mais d’où vient le mot acédie ? L’acédie vient du grec akèdia qui signifie le "manque de soin". À l’origine, l’akédia était chez les philosophes grecs, le manque de soin pour les morts. La pensée chrétienne a donné une nouvelle signification : ce sera le manque de soin pour sa vie spirituelle et son salut.
Dans ses écrits, saint Thomas d’Aquin a illustré cette définition comme "la tristesse de Dieu". Elle fait s'attrister les croyants de ce qui devrait pourtant être leur plus grande joie. En cédant à ce vice, le fidèle "est comme écrasé par une pulsion de mort : elle éprouve du dégoût pour tout, sa relation avec Dieu lui paraît ennuyeuse", a détaillé le pape François.
L’acédie est une bataille décisive, qu’il faut gagner à tout prix
Face à ce "démon de midi" qui détruit notre relation avec Dieu, le Pape insiste : "L’acédie est une bataille décisive, qu’il faut gagner à tout prix". Une bataille qu’il est possible de gagner grâce à la « patience de la foi » dont le chrétien doit témoigner, rappelle le Pape. À chacun d’accueillir également, dans sa vie quotidienne, "la présence de Dieu".
À l’exemple des saints éprouvés par ce vice, il convient de "se fixer des objectifs plus accessibles", reprend encore le Pape. "Mais en même temps de résister, de persévérer en nous appuyant sur Jésus, qui jamais ne nous abandonne dans la tentation".