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Dès le dixième chapitre de la Genèse, et jusqu’à l’Apocalypse, dernier livre de la Bible, la montagne est au cœur des Écritures. Elle est physiquement plus proche du ciel, et symboliquement le lieu où Dieu parle à l’homme qui lui répond en construisant des sanctuaires. Abraham construit un autel à Béthel (Gn 12), une éminence, et sacrifie son fils sur le mont Moria (Gn 22), Moïse reçoit la loi divine sur le mont Horeb (Ex 19), Isaïe prophétise la venue, au terme de l’Histoire, de tous les peuples sur la montagne sainte, Jérusalem (Is 2)…
Puisque les vacances de février (ou d’hiver) démarrent ce vendredi, certains partiront peut-être à la montagne. Or, quand on ne dévale pas les pistes, on a le temps d’admirer la beauté de ces paysages immaculés, de voir au loin les sommets enneigés. Ainsi donc, sur son télésiège ou ses skis de fond et de randonnée, pourquoi ne pas méditer sur la présence de Dieu en ces lieux perchés ? À commencer par les épisodes évoqués ci-dessus, d’autant que la Bible peut facilement se glisser dans une application téléphonique.
Un endroit idéal pour prier le Père
Jésus lui-même choisit plusieurs fois la montagne pour prier le Père et être à l’écart (Mt, 14, 23 ; Mc, 6, 46 ; Lc 6, 12 ; Jn 6, 15…). Il la choisit également pour enseigner les foules. Le sanctuaire des Béatitudes, qui domine aujourd’hui le lac de Tibériade rappelle que le discours sur le Royaume de Dieu (Mt 5-7) a été prononcé en hauteur. Le relire en altitude est dès lors l’occasion de se souvenir que Dieu désire notre bonheur, ce fameux "ciel" qui est l’autre nom de la vie éternelle. Et qu’il nous donne sa grâce pour parvenir à faire le bien.
L’épisode montagnard par excellence est celui de la Transfiguration (Mt 17, Mc 9, Lc 9). La voix du Père, qui s’exprime dans les cieux devenus plus proches par l’altitude, dit aux disciples que Jésus est son "Fils bien-aimé, qui a toute [sa] faveur". Pierre, qui sent bien que le moment est singulier, et qui perçoit que le bonheur éternel est de vivre auprès du Christ dans la gloire, a bien raison de vouloir prolonger l’instant en plantant sa tente. C’est oublier qu’il faut redescendre, vivre l’existence bon an mal an, avec cependant la certitude de la joie à venir, au-delà des souffrances et de la mort. De la même manière, il faudra bien regagner les plaines de nos vies pour y suivre la volonté du Père, peu à peu, mais plein de l’espérance de celui qui a contemplé le ciel de près.