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Oui, les chrétiens ont toute leur place à la cérémonie des vœux municipaux

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L'église de Saint-Geneviève surplombant la mairie de Montigny Lencoup (Seine-et-Marne).

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Jean-Michel Castaing - publié le 16/01/24
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Les chrétiens ne doivent manquer aucune occasion de montrer leur attachement à la chose publique, surtout s’ils ont l’opportunité d’y lier connaissance avec de nouvelles personnes.

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Durant le mois de janvier, les municipalités convient leurs administrés à la traditionnelle cérémonie des vœux. Les chrétiens doivent-ils nourrir des scrupules de s’y rendre ? Certainement pas ! Ils y ont toute leur place, au même titre que les autres membres de la commune. Pourquoi hésiteraient-ils ? Parce que Monsieur le maire, ou Madame le maire, est un athée revendiqué qui fait peu de cas de la religion et s’en moque même en privé ? Mais les disciples de Jésus sont appelés à dépasser ces considérations ! 

En toutes circonstances prévaut l’exemple du Christ. Or, Jésus n’a refusé aucune invitation et ne s’est dérobé devant aucune discussion, même avec des interlocuteurs qui lui étaient hostiles. Son disciple doit faire de même. Seule exception : il se gardera avec profit de prendre part à une réunion de pécheurs avérés, complices collectivement dans le mal, au milieu desquels il serait en minorité. En revanche, rien ne lui interdit de les fréquenter séparément. 

Répondre à l’invitation de la cérémonie des vœux lui sera d’autant plus profitable qu’elle sera l’occasion pour lui de faire connaissance avec des personnes nouvellement arrivées dans la commune. Tout homme, toute femme, est une richesse. Croire en Dieu consiste à voir dans le semblable un frère en Christ et un fils de Dieu, non un concurrent, un gêneur ou un casse-pied potentiel. "L’homme est la route de l’Église", disait saint Jean Paul II. Échanger autour d’un buffet convivial avec un inconnu est toujours une source d’enrichissement spirituel. La peur, les préjugés, le repli sont mauvais conseillers. 

S’intéresser à la chose publique

Se rendre à cette cérémonie traduit aussi notre attachement à la chose publique. Le chrétien ne vit pas en apesanteur dans le cosmos. Il paye ses impôts comme les autres, scolarise ses enfants à l’école de la commune, quand il y en a une. Mais cet intérêt dépasse ses préoccupations personnelles. La charité n’est pas seulement une affaire privée : elle concerne aussi le bien commun. Et la commune est le premier échelon des réalités publiques. D’ailleurs les maires sont les élus les plus populaires. 

Enfin, peut-être que l’occasion se présentera, durant le moment convivial clôturant la cérémonie des vœux, de glisser deux mots au sujet de la foi. La dégustation de la traditionnelle galette des rois peut susciter des questions que le chrétien peut saisir au bond avec profit. Pourquoi les rois ? Pourquoi l’Épiphanie ? Jésus s’invite partout ! Même autour d’un buffet convivial dressé par une municipalité à la laïcité ombrageuse ! Municipalité qui parfois ne fait aucune difficulté pour débloquer les fonds nécessaires à la réfection du clocher de l’église ! 

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