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Grande joie pour les catholiques de Chine ! Jeudi 9 novembre, une église de la ville de Jintang, à l'est de la Chine, a été consacrée et dédiée à saint Jean-Gabriel Perboyre, rapporte l'agence Fides. Ce lazariste français, né à Montgesty près de Cahors le 6 janvier 1802, est mort en martyr le 11 septembre 1840 à Wuhan. Par cette dédicace, les catholiques chinois expriment leur reconnaissance aux missionnaires européens morts en martyrs pour diffuser la foi catholique sur leur sol. La nouvelle église occupe une superficie de près de 8.000 mètres carrés. Elle abrite en son sein les reliques du missionnaire canonisé par Jean Paul II et fêté chaque année le 11 septembre. Au cours de la liturgie de consécration, présidée par Mgr Francis Xavier Jin Yangke, huit catéchumènes ont été baptisés et onze personnes ont reçu le sacrement de confirmation.
Saint Jean-Gabriel Perboyre est le premier saint canonisé de l'Empire du milieu, où il se rendit en 1835 pour évangéliser et encadrer la petite communauté catholique chinoise, laissée presque seule et sans pasteur. Traversé par une grande épreuve de doute au cours de sa difficile mission, il vit le Christ lui apparaître pour le rassurer. En 1839, trahi par un de ses paroissiens, il fut livré aux autorités pour être torturé et exhibé aux yeux de tous. Pour avoir refusé de renier sa foi, il fut exécuté par strangulation lente, suspendu à un gibet en forme de croix.
Une autre église à Shanghai
Le même jour l'évêque de Shanghai, Mgr Joseph Shen Bin, a dédié une nouvelle église de la ville à la Vierge Marie, et évoqué au cours de son homélie l'action bienfaisante du missionnaire jésuite Matteo Ricci qui a notamment contribué à la conversion de Paul Xu Guangqi, ministre, mathématicien et astronome à la cour impériale de Chine. Plus de 90 prêtres et plus de 2.000 fidèles ont participé à la messe, au cours de laquelle quatre sœurs de la Congrégation diocésaine de la Présentation de Notre-Dame ont renouvelé leurs vœux devant l'assemblée.
En Chine, les catholiques sont soumis à de nombreuses vexations du régime communiste, qui cherche à garder les religions dans son giron, notamment via les associations patriotiques. Elle fait partie des pays où les catholiques peinent le plus à vivre leur foi, en raison d’un contrôle systématique et drastique des institutions religieuses. Les églises sont régulièrement fermées ou détruites de façon arbitraire. Malgré une tendance à la baisse en 2022, près d’une église visée sur deux l’est en Chine, selon l’ONG Portes Ouvertes. Le but recherché est de contraindre les chrétiens, et notamment les catholiques, à rejoindre les églises patriotiques, sous contrôle du Parti communiste chinois, qui ne reconnaît pas l’Église de Rome.