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Dans la ville de Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire), la statue du roi Louis IX ainsi que la croix qui ornent le Cercle Saint-Louis vont être prochainement retirées. Atteinte à la laïcité, retrait malheureux... De quoi s'agit-il vraiment ? Ancienne école libre, le Cercle Saint-Louis a été racheté par la commune au diocèse d'Autun en 2017 pour être transformé en centre d'animation sociale et culturelle nommé "Joséphine Baker".
Alors que le coût des travaux est estimé à plus de 2 millions d'euros, la commune a sollicité dès 2019, dans le cadre de ce chantier de réhabilitation, plusieurs partenaires parmi lesquels l'État, la Région et le Département, et la Caisse d'Allocations Familiales (CAF). Cette dernière, qui dispose d'une "Charte de la laïcité", conditionne son soutien financier au retrait de la statue et de la croix. "La laïcité protège du prosélytisme qui empêcherait chacune et chacun de faire ses propres choix" peut-on par exemple lire dans son article 5. La commune a donc pu recevoir une subvention publique destinée à la restauration de la façade du bâtiment de la part de la CAF à condition de retirer la statue de saint Louis ainsi que la croix.
Si la croix est intrinsèquement liée à la religion catholique, quid de la statue de Louis IX, roi avant même d'être saint, figure éminente dont le règne a profondément et durablement marqué l'histoire de France ? Contactée par Aleteia à ce sujet, la CAF n'a pas donné suite à nos appels.
Déplacées dans un "espace dédié"
La statue de saint Louis et la croix une fois déposées seront à nouveau visibles... Mais plus dans l'espace public. La maire de Bourbon-Lancy, Édith Gueugneau (Parti socialiste), a annoncé avoir "travaillé avec Monsieur le Curé et les représentants de la paroisse afin de pouvoir installer la statue de Saint Louis et la croix dans un espace dédié". Une information confirmée par le diocèse d'Autun-Châlon-Mâcon auprès d'Aleteia.
"Il s'agit bien d'un accord entre la paroisse et la mairie pour que les catholiques puissent récupérer la statue et la croix. Mgr Rivière a approuvé cette décision, qui consiste à les installer dans les jardins de la maison paroissiale", rapporte Anne Jacquemot, porte-parole de l'évêque. "Pour le diocèse, c'est finalement une belle chose parce qu'elles retrouvent toutes deux leur fonction d'aider à la prière, dans un endroit adapté plutôt que désacralisé. Elles seront dans un endroit fait pour cela, mais qui demeure ouvert car c'est un lieu de passage, donc accessible à tous", poursuit-elle.