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Assurément, ce 17 mars 2023, Gabriel Cobb et ses parents s’en souviendront ! Quel destin pour ce jeune Américain, porteur de trisomie 21, devenu athlète de triathlon et porte-parole devant les Nations unies pour montrer que tout est possible et qu’il n’a "aucune limite". C'est à l’occasion du 21 mars, journée mondiale de la trisomie 21, que Gabriel a été invité à s’exprimer devant un groupe des Nations unies, qui s’est réuni plusieurs jours afin de réfléchir aux défis auxquels sont confrontées les familles qui élèvent des enfants dont les attentes et les étapes de développement sont différentes.
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Pourquoi le témoignage de Gabriel était important ? Parce que le jeune homme est un sportif reconnu, qui fait du triathlon (nage, course à pied et vélo en une seule course, ndlr). Si son premier triathlon date de 2018, il en a, depuis, réalisé neuf autres. "Je l'ai fait, je suis un triathlète", s'est-il ainsi exclamé, sous des applaudissements nourris et admiratifs de la salle.
"Mon plus grand défi est le manque de tonus musculaire. Cela affecte tous les muscles de mon corps et il me faut 30% d'énergie en plus pour faire une activité", a-t-il précisé avant de remercier "ses entraîneurs, sa famille et ses amis qui l'ont encouragé à repousser les limites". "Je prie pour leur donner à mon tour de la joie et de l'inspiration", a ajouté le jeune homme qui ne cache pas sa grande foi.
"Messager de Dieu"
Originaire de Saint-Louis, et catholique pratiquant, Gabriel avait déjà été convié à prendre la parole lors d'un événement similaire il y a trois ans, mais celui-ci avait dû être annulé à cause du Covid. Ses parents, qui l’accompagnent toujours, y voient un signe. "Je n'ai jamais eu l'intention de venir à New York, mais j'ai prié pour cela et aujourd'hui, il est plus à l'aise et confiant", confie ainsi sa maman. Quant à son père, très ému, il avoue avoir encore du mal à y croire ! "Gabriel n'est pas un orateur professionnel, mais d'une manière ou d'une autre, Dieu pense qu'il a un message à partager."
Les parents ont ainsi confié qu’avant d’arriver aux Nations unies, la famille s'est arrêtée à l'église Sainte-Agnès, située à proximité, pour prier. Ce que confirme le principal intéressé. "Ma foi est la partie la plus importante de ma vie. J'aime assister à la messe tous les jours et le proclamer haut et fort." "Après tout, je suis Gabriel, le messager de Dieu", lance-t-il dans un éclat de rire.
Devant l’auditoire, Gabriel a tenu à souligner le rôle joué par sa famille dans sa vie. "J'ai deux parents aimants qui ont toujours gardé la tête haute." Pendant qu’il parlait, un écran de photos défilait au-dessus de son épaule droite et il commentait ses nombreuses activités : le ménage avec son père, le piano ou la lecture avec sa mère, mais aussi bien sûr ses performances sportives, que l’on retrouve sur son compte Instagram.
"Le fait que nous soyons arrivés jusqu'ici, que mon fils puisse avoir une vie bien remplie, qu'il ait des opportunités, à la fois à l'école et dans tous les autres domaines, et que maintenant, on lui demande de parler aux Nations unies, voilà un beau message d’espérance et de soutien pour toutes les familles concernées", a encore confié son père. "En tant que société, nous avons beaucoup progressé dans notre compréhension et notre appréciation des personnes ayant des besoins particuliers ou d'autres capacités." Assurément, le petit quelque chose en plus de Gabriel est un beau message pour la société tout entière. Et le mot de la fin revient au héros du jour : "Je suis atteint du syndrome de Down et je n'ai aucune limite !"