"Alors que nous célébrons la victoire du Christ sur le mal et sur la mort, prions pour les victimes de l’attentat terroriste qui, à Mogadiscio, a tué plus de 100 personnes, parmi lesquelles de nombreux enfants", a demandé le pape François.
Deux voitures piégées ont explosé dans un carrefour de la capitale somalienne, le samedi 29 octobre, près du ministère de l’Instruction. La deuxième explosion s’est produite alors que les secours étaient sur place et que les habitants avaient commencé à se rassembler pour aider les victimes. Outre la centaine de morts, plus de 300 blessés sont à déplorer. Les islamistes Shebab, liés à Al-Qaïda, ont revendiqué le double attentat, en dénonçant les fonds étrangers reçus par le ministère de l’Instruction, qu’ils perçoivent comme portant atteinte à l’identité islamique du pays.
Le mouvement islamiste, théoriquement chassé de la capitale en 2011 lors d’une intervention armée de l’Union africaine, continue à contrôler de larges espaces du territoire somalien, notamment en zone rurale, et mène de fréquentes attaques contre les institutions de l’État somalien. Le 14 octobre 2017, ils avaient perpétré une double attaque également dans un carrefour de Mogadiscio, faisant 587 morts : cet attentat est considéré comme le plus meurtrier de l’histoire de l’Afrique.
Compassion pour les Sud-Coréens
"Nous prions le Seigneur ressuscité pour ceux, surtout des jeunes, qui sont morts cette nuit à Séoul, pour les tragiques conséquences d’un mouvement de foule improvisé", a lancé le pape François, qui s’était rendu en Corée du Sud en 2014.
Une bousculade a fait plus de 150 morts et des centaines de blessés et disparus parmi les jeunes qui fêtaient Halloween dans un quartier branché de Séoul, Itaewon, dans la nuit du 29 au 30 octobre 2022. L’excitation liée à une rumeur sur la présence d’un star de la pop locale aurait provoqué un mouvement de foule mal contrôlé en raison de l’étroitesse des rues. Il s’agissait du premier rassemblement de masse en Corée du Sud depuis le début des restrictions anti-Covid, il y a près de trois ans. Environ 100.000 personnes, pour la plupart très jeunes, s’étaient rassemblées à Itaewon. Des passants ont apporté leur aide aux pompiers débordés.
Prière pour "l’Ukraine martyrisée"
Au terme de l’ensemble de ses saluts, le Pape a aussi, comme chaque dimanche, exprimé sa proximité avec le peuple ukrainien. "N’oublions pas, s’il vous plaît, dans notre prière et dans notre douleur du cœur, l’Ukraine martyrisée. Prions pour la paix, ne nous fatiguons pas de le faire", a exhorté le pape François.
Si la situation a été relativement calme à Kiev cette semaine, les affrontements se poursuivent à l’est et au sud du pays et les attaques russes sur les infrastructures ukrainiennes, notamment dans le domaine de l’électricité, laissent présager d’un hiver douloureux pour les Ukrainiens n’ayant pas fui leur pays. Le 29 octobre, l’annonce de la Russie de se retirer de l’accord sur les exportations de céréales a éloigné encore un peu plus la perspective d’une résolution politique du conflit.
"L’évolution de la guerre en Ukraine est devenue si grave, si dévastatrice et si menaçante qu’elle suscite une grande inquiétude" avait déclaré le Pape avant la prière de l’Angélus du 2 octobre 2022, qui avait à cette occasion fait part de ses craintes concernant la menace atomique.