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Sans rire, et si vous faisiez un collage de votre saint préféré ?

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Marzena Devoud - publié le 29/10/22 - mis à jour le 24/10/23
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Pour célébrer la fête de la Toussaint, pourquoi ne pas vous atteler, en famille ou entre amis, à un collage qui va représenter votre saint patron ou votre saint préféré ? Voici les conseils de Krystyna Dwernicka, décoratrice d’intérieur et créatrice de collages d'art.

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Vieux journaux, catalogues ou magazines, photos, feuilles de papiers en couleur, bouts de tissus, perles, rubans, feuilles séchées, plumes, quelques feutres et crayons… Bref, tout ce que vous trouverez sous la main peut être idéal pour faire un joli collage. Cette forme de création artistique, qui consiste à combiner et rassembler les éléments de diverses natures, peut se pratiquer à tout moment avec les éléments qui se trouvent "sous la main". Alors, pour célébrer la fête de la Toussaint, pourquoi ne pas vous atteler, en famille ou entre amis, à un collage qui va représenter votre saint patron ou votre saint préféré ? Avec les conseils de Krystyna Dwernicka, décoratrice d’intérieur parisienne qui, aussi, réalise des collages d’art depuis quelques années. Parmi eux, il y a ceux dont les héros sont les saints, ou la Vierge Marie.

Décoratrice d'intérieur, Krystyna aime plonger aussi dans un autre univers. Celui, plus personnel, lié à sa vie intérieure et sa foi chrétienne.

Elle est née à Varsovie, en Pologne, de parents artistes et intellectuels : sa mère, Krystyna Radziwill-Milewska est peintre. Son père, historien, a aussi une autre passion : le dessin. De ses origines polonaises et familiales, la décoratrice a toujours gardé un goût pour des atmosphères et des intérieurs slaves. Ceux où cohabitent les souvenirs de famille et les coups de cœur pour l'art contemporain comme les tissus anciens et folkloriques. Krystyna aime les mélanges improbables. Là où les styles et les matières s’entrechoquent avec beaucoup de liberté. Si c’est avec la même gourmandise qu’elle crée ses collages, qui expriment une grande partie de son expression artistique, Krystyna aime plonger dans un autre univers. Celui, plus personnel, qui est lié à sa vie intérieure et sa foi chrétienne.

"C’est pendant le premier confinement, en 2020, quand j’avais besoin de faire des choses avec mes mains, que l’idée m’est venue tout naturellement : faire quelques collages des saints et des Madones. En plus du côté décoratif et pittoresque qui m’attire dans cette forme d'art, dans les collages représentant des saints, il y a aussi les histoires et les légendes qui peuvent être très inspirantes tant visuellement que spirituellement", confie-t-elle à Aleteia.

Voici ses trois collages, accompagnés de ses conseils. Maintenant, c'est à vous de jouer !

Sainte Isabelle du Portugal

La légende liée à sainte Isabelle du Portugal qui dépeint le miracle des pains transformés en roses est non seulement une histoire inspirante, mais aussi une belle matière à en faire un collage. D'où l'idée des photos des roses découpées et collées en masse. Pour ce collage, Krystyna s’est inspirée de quelques éléments d’une scène d’un tableau où sainte Isabelle est entourée par des pauvres à qui elle vient apporter de la nourriture. À partir d’une reproduction trouvée dans un vieux magazine, Krystyna en a découpé les silhouettes.

Quant au petit haut de la sainte, l’artiste a utilisé une photo d’un tissu folklorique slave trouvée dans un vieux catalogue. Pour lui faire la robe, rien de mieux que de la confectionner avec le texte d’une magnifique prière "J’ai tout remis entre tes mains". "Écrite par un anonyme, elle est la prière préférée de celle qui m’a commandé ce collage. Elle l’est aussi pour toute ma famille. Je voulais qu’elle y soit bien présente.", confie-t-elle. Quant aux papillons en papier, ils ont été d’abord dessinés et colorés pour ensuite être découpés et collés. Comme fond Krystyna a utilisé tout simplement un bout de papier peint.

Saint François d’Assise

"Juste avant le premier confinement, je suis allé à Assise avec l'association Fratello (l’association qui œuvre pour ouvrir la porte de l’Église aux personnes en situation de précarité et de fragilité, ndlr), pour la Journée mondiale des pauvres. Depuis toujours, mais encore plus grâce à cet engagement, saint François d'Assise est très présent dans ma vie. La fresque de sa vie de Giotto qui se trouve dans la basilique à Assise, me fascine pour son côté purement artistique, mais aussi son côté superbement pittoresque avec les oiseaux, les arbres, la nature. C’est une matière rêvée pour s’en inspirer !", poursuit Krystyna. Le collage qui correspond à cette fresque met l’accent sur la richesse de la création et la façon dont le saint la louait.

"J’aime créer le dialogue entre l’image et l’écriture. L’élément graphique décale, il s'introduit entre les matières et les couleurs. Mais aussi, il raconte l’histoire du saint à ma manière", poursuit-elle. Des feuilles et fleurs séchées, des dessins et photos des oiseaux découpées et collées, le tronc d’arbre dessiné au crayon et des oies habillées en plumes… On retrouve ici autant d’extraits de prières si célèbres du saint. Elles sont imprimées sur son habit de moine ou écrites à la main au feutre. Un peu partout, elles complètent et donnent le supplément d'âme le tableau.

La Vierge Marie africaine

"Dans ma famille, nous cultivons cette tradition qui me tient à cœur : pour chaque baptême, ma mère offrait un tableau de la Vierge Marie à l’enfant qui venait de naître. Il était destiné à être accroché au mur dans sa chambre, la plupart du temps juste au-dessus de son lit. Avoir un tableau de la Vierge dans chaque chambre d’enfant, était pour nous naturel. Et c'est toujours devant la Vierge Marie peinte par ma mère que nous récitions en famille la prière du soir. Dans le même esprit, ce collage de la Madone a été un cadeau de baptême. J’ai vu sur une couverture d’un magazine catholique l’image de la Vierge portant l’Enfant Jésus sur son dos, comme font souvent les mères africaines. C’était le point de départ du collage", explique-t-elle. Quant à sa garde-robe Krystyna a utilisé des moules en papier doré cupcake pour faire la couronne. Ensuite, la robe même, comme le porte-bébé et le vêtement de Jésus, ont été "confectionnés" avec des bouts de tissus et des photos découpées dans de vieux magazines et catalogues d’art. Enfin les papillons, Krystyna les a d’abord dessinés et colorés, elle les a ensuite découpés et enfin collés.

"Il m’a paru naturel d’ajouter les visages de toute la famille du nouveau-né : parents, grands-parents, parrains, marraines, toute la fratrie et les cousins, pour symboliser sa double protection : celle de la Vierge Marie et celle de sa famille. L’élément graphique qui se trouve au milieu, c’est tout simplement le texte de la prière "Je vous salue Marie". Le tout est collé sur un bout de papier peint comme fond. Celui-ci est enrichi de quelques coups de crayon et de feutre. C’est pour faire les contours des différents éléments, comme pour illuminer les rayons de la colombe qui symbolise le sacrement de baptême.

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