1"La religion n’est pas un problème mais la solution" assure un évêque de RDC
Le site espagnol Alfa & Omega dresse le portrait du cardinal centrafricain Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui comme défenseur du dialogue interreligieux dans son pays comme solution aux conflits. "Mon travail est de parler de Dieu et de prêcher la paix. C'est ce que je fais dans ce pays", explique-t-il en racontant comment il a trouvé un soutien fort auprès des musulmans et protestants de sa ville. La crise de son pays, clame-t-il, n’est pas religieuse. Au contraire, la religion est selon lui la "solution" pour mettre fin à tant d’années de "violences fratricides". Le cardinal reconnaît que depuis 2015 et la visite du Pape, la situation ne s’est pas toujours améliorée mais assure que c’est désormais le "moment propice pour regarder vers l’avenir". "Nous devons retrousser nos manches et travailler pour construire la paix dans nos cœurs et avec les autres", insiste-t-il.
2L'insensibilité allemande conduit l'Église à la division
Sur le site Kath.net, le vaticaniste Peter Winnemöller critique très durement les réactions des responsables catholiques allemands à la déclaration du Saint-Siège sur leur chemin synodal national. Sa colère vise principalement les efforts "ridicules" de la conférence des évêques d’Allemagne et du Comité central des catholiques allemand (ZdK) pour justifier leur "synodalisme". L’avertissement lancé par Rome met en lumière le risque d’hérésie et de schisme, estime le journaliste, soit un "refus clair" du ‘conseil synodal’ mis en place par le chemin synodal allemand. Il dénonce la "froideur dévastatrice" avec laquelle l’Allemagne a balayé les critiques venant du reste de l’Église universelle, se désolant que le communiqué du Saint-Siège soit lui aussi reçu ainsi. Et se dit "très pessimiste" pour la suite, voyant des signes clairs d’une "dissolution de l’Église en Allemagne". "Le nombre élevé de départs et la fréquentation hebdomadaire de l'église devraient donner des nuits blanches aux évêques", affirme-t-il, demandant la fin du "théâtre de guignol synodal" et l’engagement des "forces restantes dans la nouvelle évangélisation".
3Quand l’Église s’est convertie à la démocratie
Dans un long article publié dans la revue catholique américaine Commonweal, l'historien de l'Université de Notre Dame (USA) John McGreevy retrace les relations entre les catholiques et la démocratie de la fin du XIXe siècle à nos jours. Il se base notamment sur le travail et l'influence du philosophe français Jacques Maritain (1882-1973), qu'il décrit comme "l'intellectuel catholique le plus important du milieu du XXe siècle". Dans les années 1920 et 1930, "la théorie catholique était à la traîne de la pratique catholique" et, en général, de nombreux catholiques n'embrassaient pas la démocratie, soutenant et négociant plutôt avec des régimes autoritaires. Maritain a cherché à changer cela, en soutenant en 1936 que "l'épanouissement de la "personne" humaine exigeait le respect de son intégration dans des communautés telles que la famille, les professions et les églises". Il a influencé de nombreuses personnalités importantes, dont le père Giovanni Battista Montini, le futur Paul VI. À la fin des années 1900, il y a eu un changement de fait et les catholiques sont passés du stade où ils "doutaient de l'efficacité de la démocratie" à celui où ils sont devenus ses "garants" par le biais des partis démocrates-chrétiens, dont beaucoup, selon McGreevy, ont été influencés par les idées de Maritain. "Dans les années 1950, les intellectuels s'étaient interrogés sur la capacité des catholiques à soutenir les démocraties. Dans les années 1980, les universitaires s'émerveillaient du rôle joué par le catholicisme pour les encourager", écrit McGreevy. Aujourd'hui, l'universitaire déplore que "trop de catholiques aient oublié ce que Maritain leur a appris", alors qu'ils embrassent des partis et des politiciens non démocratiques, en particulier de la droite populiste.