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Les fleuves d’eau vive jaillissent à nouveau dans la plupart des paroisses françaises. Si la Conférence des évêques de France n’a donné aucune directive sur le sujet, la plupart des sacristains ont jugé bon de remplir à nouveau les bénitiers pour le bonheur des fidèles qui réclamaient l’accès à l’eau bénite pendant la crise de la Covid-19.
Le sacristain de la paroisse de la Madeleine, dans le Ier arrondissement parisien, s’est empressé de remplir les bénitiers au début du mois de mai, pour la plus grande joie des paroissiens qui désiraient se signer à l’entrée de l’église avec de l’eau bénite. Utilisée pour bénir les personnes, elle peut aussi servir pour bénir des objets. Le sacristain rapporte ainsi avec malice qu’il a désormais plus de travail que pendant le confinement : il nettoie et change l’eau des bénitiers une à deux fois par semaine parce que nombre de fidèles plongent dans les grandes vasques en marbre des objets comme des croix ou même des pièces de monnaie !
De même, durant la pandémie, le réservoir d’eau bénite de l’église Saint-Sulpice (VIe arrondissement) n'était pas accessible, rapporte le régisseur de la paroisse. Les fidèles devaient ainsi se tourner directement vers le prêtre pour qu’il bénisse leur bouteille remplie d’eau. Si les bénitiers sont à nouveau en service depuis la levée des restrictions sanitaires mi-mars, le réservoir de près de 200 litres reste inaccessible aux paroissiens : les prêtres souhaitent privilégier le lien avec les fidèles et échanger avec eux avant de leur donner de l’eau bénite. La pandémie resserre finalement les liens paroissiaux.
Le baptême, porte d’entrée dans l’Église
Certaines paroisses restent cependant vigilantes. Dans la paroisse Saint Joseph de Dijon, les bénitiers sont toujours à sec depuis le début de la pandémie : “Lorsque l’on donne les feuilles de messes, on encourage les gens à se désinfecter les mains” témoigne une bénévole de la paroisse. Bien que les paroissiens soient attachés à cette tradition, ils comprennent les raisons de ces restrictions, assure-t-elle.
Si l’eau bénite reste un sacramental, c’est-à-dire un signe qui renvoie au sacré, le curé de la paroisse de Souillac (Lot), qui a rapidement remis de l’eau dans les bénitiers de son église, aime particulièrement la symbolique : “ Les bénitiers sont placés à l’entrée de l’église, explique-t-il, parce que l’eau bénite rappelle l’eau du baptême et que le baptême est la porte d’entrée dans l’Église.”