1La paroisse du Sacré-Cœur, lieu de consolation après la fusillade au Texas
Apprenant la nouvelle du massacre dans l’école d’Uvalde au Texas, les paroissiens de l'église catholique du Sacré-Cœur – à un kilomètre du drame – se sont précipités, presque par réflexe, pour être ensemble, rapporte le New York Times. En une heure, ils avaient rempli le sanctuaire pour une messe improvisée. Le lendemain soir, la congrégation s'est à nouveau réunie pour célébrer le culte, et puis les jours suivants, l'église n'a cessé de s'animer. L’association Catholic Charities a envoyé des volontaires pour l’écoute, d’autres ont distribué des animaux en peluche, des tacos, des glaces. Les enfants de la paroisse ont déposé des roses rouges devant l'autel, une pour chacun des 19 élèves et des deux enseignants qui ont été tués dans la fusillade. Le Sacré-Cœur est devenu le noyau de la communauté en deuil, souligne le quotidien. C’est là que le président Joe Biden a prié en assistant à la messe lors d'un voyage à Uvalde pour consoler la communauté.
2Les limites de la création de cardinaux venus des périphéries
En remarquant que le pape François fait appel à des cardinaux venus de pays très distants les uns par rapport aux autres, le vaticaniste Chris Altieri pointe le risque d’un manque de sens communautaire au sein du Sacré-Collège. Il remarque que pour mener leur mission efficacement, et notamment pour élire un futur pape, "ils devraient mieux "se connaître" et comprendre les "préoccupations et priorités de chacun". Concernant la liste du prochain consistoire, il s’étonne de l’absence du chef de l’Église gréco-catholique ukrainienne, Sviatoslav Schevchuk, dans le contexte de guerre qui aurait justifié un signe d’attention du pape pour cette communauté. Il remarque aussi que la création comme cardinal de l'évêque de San Diego, Mgr McElroy, est un affront au président de la conférence épiscopale américaine, Mgr José Gomez, archevêque de Los Angeles depuis 2011 et dont le diocèse de San Diego est suffragant. Alors que de nombreux évêques américains refusent l’accès des responsables politiques pro-IVG à l’eucharistie, le futur cardinal “a une vision différente de la meilleure approche pastorale à adopter à l'égard des politiciens rebelles et récalcitrants, lorsqu'il s'agit de la Sainte Communion”, regrette Chris Altieri.
3Italie : un envoyé spécial pour la liberté religieuse
En Italie, le gouvernement de Mario Draghi a formalisé la nomination d’un diplomate, Andrea Benzo, comme envoyé spécial pour la liberté religieuse et le dialogue interreligieux. La sous-secrétaire aux Affaires étrangères, Marina Sereni, a expliqué que l’Italie continuera à “promouvoir de nouvelles formes de partenariat entre acteurs civils et religieux” et que cette nomination “renforce l’action publique de l’Italie en faveur de la liberté religieuse”. Cette annonce est le fruit d’un vote unanime de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des députés. Relayée par le portail officiel du Vatican, l’antenne italienne de l’Aide à l’Église en détresse salue la création de ce poste, qui fait suivre à des démarches analogues menées notamment en Pologne, au Royaume-Uni et en Allemagne. De graves violations de la liberté religieuse sont actuellement constatées dans 62 pays, qui représentent au total 5,2 milliards de personnes, soit plus des deux tiers de la population mondiale.
4Le Paraguay aura enfin son premier cardinal
Il était l’un des derniers pays latino-américains à ne jamais avoir été représenté au Sacré-Collège - si ce n’est très indirectement avec l’actuel archevêque de Rabat au Maroc, le cardinal Cristobal Lopez Romero, qui a la double nationalité espagnole et paraguayenne. Le Paraguay sera enfin représenté avec le tout nouvel archevêque d’Asunción, la capitale, Mgr Adalberto Martínez Flores. Son entrée au sein du "Sénat de l'Église catholique", écrit le quotidien paraguayen Ultima Hora, constitue un moment important pour le Paraguay, dont un fils pourrait désormais même devenir éligible comme pape. "Avec 70 ans et 37 ans de sacerdoce, la trajectoire d’Adalberto Martínez se caractérise par sa proximité avec les jeunes et les plus nécessiteux", explique le journal. Le situant dans "l’aile progressiste", il salue son action face aux "situations d’injustice des paysans et des indigènes, qui ont été déportés violemment de leurs terres durant les derniers temps". Le journal paraguayen remarque aussi son ouverture internationale, rappelant son expérience pastorale en Italie, aux États-Unis et aux Îles Vierges, territoire caribéen où il avait débuté sa vie de prêtre dans les années 1980.
5Un dialogue intellectuel entre la Chine et l’Occident ?
"Benoît Vermander, jésuite érudit présent dans le monde chinois depuis une trentaine d’années, brave les vents contraires pour maintenir un dialogue intellectuel entre Pékin et les Occidentaux", indique le correspondant du journal Le Monde à Pékin. "Présent dans le monde chinois depuis une trentaine d’années, ce sexagénaire trapu à la barbe blonde fait volontiers penser aux marins du Grand Nord, mais c’est en fait à d’autres espèces en voie de disparition qu’il appartient. À celle des jésuites encore présents en Chine – ils ne sont plus qu’une poignée – et surtout à celle des grands érudits, religieux ou non, qui, depuis des siècles, bravent les vents contraires pour maintenir le dialogue intellectuel entre la Chine et l’Occident", explique le quotidien français, avec enthousiasme et admiration. À la fois théologien, philologue, spécialiste d’agronomie, peintre ou encore calligraphe, cet érudit ne désespère pas de voir la Chine développer une ouverture aux échanges universitaires et aux relations internationales. "On assiste certes à un resserrement des contrôles depuis une douzaine d’années mais cela n’empêche pas certaines avancées, des éclaircies soudaines", assure-t-il. Il dénonce toutefois “l’hygiénisme social” mis en œuvre par le Parti Communiste Chinois, notamment avec le sévère confinement remis en vigueur en cet étrange printemps 2022.