Encore une vertu fondée sur la vertu cardinale de force. La persévérance permet de continuer à faire ce qu'on a résolu, par un acte de volonté renouvelé. Cela peut être d’insister, au risque de s’obstiner, ce qui peut être alors sans discernement, ou de s’acharner dans l'effort jusqu’à la limite de l’épuisement. C’est une grande vertu de la volonté et de l’action. Elle est l’acte de la patience. Elle s’accorde surtout à la durée, quand la difficulté vient de ce qui dure, et elle ressemble à la longanimité. C’est aller jusqu’au bout pour savoir terminer quelque chose, comme ranger la vaisselle après la cuisine !
Vous direz : « Persévérer pour faire un mal ou une erreur, ce n’est pas de la vertu ! » La persévérance suppose un bien reconnu, discerné auparavant. L’intelligence doit précéder la persévérance pour reconnaître la nécessité de persévérer dans un projet, ou susciter la souplesse pour reconnaître d’en changer. Pour saint Augustin, elle « concerne le difficile et le bien ».
Persévérer dans un plaisir ne demande pas de force. Persévérer pour peu de temps et pour une œuvre mineure, mais pour toute la vie, demande foi et espérance. La persévérance est au service de la fidélité, d’un moment ou pour toute une vie, dans un état permanent, mariage, vie consacrée, sacerdoce.
Ses contraires sont : la mollesse, l’affadissement, ou l’entêtement en persistant dans une mauvaise voie, ou dans une opinion fausse.
Saint Thomas d’Aquin dit qu’elle est fermeté dans la raison et dans la volonté. Elle est plus forte que la constance qui est neutre, plus que le courage, force contre des obstacles extérieurs, parce qu’elle est contre la durée elle-même !
Résolution : Je reprends un de mes devoirs habituels que j’ai laissé tomber, et je cherche les moyens de persévérer.