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Pour Anne-Fleur, 29 ans, jeune décoratrice d’intérieur lyonnaise, vivre le carême, c’est modérer l’attention qu’elle accorde à elle-même notamment en achetant des objets de façon compulsive. "J’en suis consciente, mais ce n’est pas facile pour moi de changer cette envie d'avoir des jolies choses chez moi. Donc pour me motiver, je me suis dite qu'il fallait que je trouve un défi de carême adapté à ce point faible. Comme par exemple faire un inventaire de tout le superflu présent dans ma vie, des objets que je peux donner à quelqu’un qui en a réellement besoin", confie-t-elle à Aleteia.
La tâche peut sembler facile de prime abord : mettre de côté chaque jour une lampe, un coussin, une veste ou encore un gadget qui reste au fond d’un placard… Mais Anne-Fleur sait très bien en quoi doit consister son effort : "J’essaye de penser à ce superflu auquel je tiens et qui exige de moi un vrai sacrifice : un vase que j’aime, un abat-jour fétiche, des verres venant de ma boutique préférée... Bref tous ces objets dont je n’ai pas besoin, mais qui vont me manquer", explique-t-elle.
40 objets en 40 jours
Depuis le début du carême, Anne-Fleur entrepose dans un sac placé à l’entrée de la maison ses futurs dons. 40 objets en 40 jours. Le résultat du mi-carême ? "Pour le moment, ça se passe plutôt bien, même si parfois je dois négocier un peu avec moi-même pour me séparer d’un tel ou tel objet. Mais, il est certain que je ressens en tout cas une sorte de catharsis. Mon attention s’est déplacée de l’extérieur vers l’intérieur. Ce minimalisme me permet d’être plus centrée sur ma vie spirituelle. Et j’en suis sincèrement très heureuse", reconnaît-elle.