Avant la prière mariale, le pape a médité sur la parabole du Fils prodigue, s’arrêtant sur le "problème" du fils aîné, qui s’indigne de voir son père accueillir le plus jeune à bras ouverts. Sa relation avec son père est basée "sur la pure observance des commandements, sur le sens du devoir", a-t-il fait observer.
Cette part est présente en chacun, a souligné le pontife : "Cela peut être aussi notre problème, avec nous et avec Dieu : perdre de vue qu’il est père et vivre une religion distante, faite d’interdits et de devoirs". Une pratique qui mène à la "rigidité", a-t-il averti.
"Quand j’ai été père, j’ai compris Dieu"
Pour Dieu, a poursuivi l’évêque de Rome, "chaque enfant est toute sa vie". Les parents en font l’expérience, a-t-il souligné en citant le père Goriot dans l’œuvre éponyme de Balzac : "Quand j’ai été père, j’ai compris Dieu".
Au lieu de "se fixer sur les fautes", aussi graves soient-elles, ou de "pointer du doigt le mal", le pontife a appelé à manifester de la "proximité" à celui qui se repent, afin de l’aider à "dépasser la peur et le découragement" qui naissent à la prise de conscience de ses fautes.
"Que de bien peut faire un cœur ouvert, une véritable écoute, un sourire transparent ; faire la fête, non pas mettre mal à l’aise !", a alors encouragé le pape François, qui a assuré : "Le bien de l’autre est aussi le mien !"
Au terme de la rencontre, le pontife a annoncé qu’il offrait à la foule des exemplaires du livre réalisé par le Vatican en mémoire de la prière pour la fin de la pandémie qu’il a présidée seul sur la place Saint-Pierre deux ans plus tôt en plein confinement (27 mars 2020). Un geste, a-t-il expliqué, "pour inviter à prier dans les moments de difficultés, sans peur, en gardant toujours la foi dans le Seigneur".