"Je confie à l’intercession de la Vierge Marie et à la conscience des responsables politiques tout effort pour la paix", a déclaré le pape François ce dimanche 13 février lors de l’Angélus, partageant son inquiétude quant au conflit en Ukraine. Il a ensuite invité la foule présente sur la place Saint-Pierre à prier en silence avec lui.
De nombreux appels
Ces derniers temps, le chef de l’Église catholique a multiplié ses appels en faveur d’un dialogue dans la région en crise. Lors de l’audience générale du 9 février dernier, il a tenu à encourager tout particulièrement les "sommets en Format Normandie" – rassemblant l’Ukraine, la Russie, la France et l’Allemagne. Le 26 janvier, l’évêque de Rome avait décrété une Journée de prière pour la paix en Ukraine. "Les armes ne sont pas le chemin", a-t-il prévenu lors de l’Angélus du 12 décembre 2021.
Afin de contrer le spectre d’une invasion russe dans le pays d’Europe de l’Est, le président français Emmanuel Macron s’est rendu le 7 février à Moscou puis le 8 février à Kiev pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Le président américain Joe Biden a quant à lui averti Moscou de "répercussions sévères et rapides" en cas d’attaque.
Rivalité entre l’Otan et la Russie
Selon l'archevêque majeur de l’Église gréco-catholique Sviatoslav Shevchuk, l’escalade des tensions à la frontière russo-ukrainienne – où des dizaines de milliers soldats russes ont été déployés – n’est pas seulement une conséquence de l’annexion de la Crimée et de la guerre du Donbass qui se poursuit depuis 2014, mais s’inscrit dans une montée globale de la rivalité entre l’Otan et la Russie.