Avec sa grande taille (1,87 m), impossible de la manquer lorsqu’elle passe entre deux gardes suisses en poste à l’entrée du Vatican. Wendie Renard, accompagnée par une dizaine d’autres membres d’une délégation de sportifs catholiques de Lyon – dont certains basketteurs de la “Tony Parker Academy” – vient de rencontrer le pape François puis de se balader dans les jardins du Vatican. Sous son masque, on devine un large sourire.
Cette rencontre avec le Pape, à l’issue de l’audience générale, est « une bénédiction en cette nouvelle année », explique-t-elle. Elle se dit ravie d’avoir pu échanger quelques mots avec lui – en français d’abord, puis grâce à l’aide de Mgr Emmanuel Gobillard, évêque auxiliaire de Lyon et délégué au sport de l’archidiocèse, l’artisan de ce "pèlerinage de sportifs".
La tunique de l’Athletica Vaticana dédicacée
Se définissant d’emblée comme "croyante", la footballeuse explique que le Pape "était content" de la rencontrer et l’a même "félicitée". Elle lui a offert deux maillots, un de l’équipe de France et un de l’Olympique Lyonnais. Lors de l’audience, le Pape a pour sa part dédicacé la tunique de l’Athletica Vaticana – l’équipe de sport du petit État. "C’est un grand bonheur", continue celle qui vient pour la première fois à Rome, et pour qui la foi est d’abord une affaire familiale. "J’ai été baignée dedans depuis toute petite, ma mère m’a éduquée dedans, pour moi c’est un chemin normal".
Son regard sur le pape François ? "Il aime bien le sport", constate-t-elle, confiant qu’il a évoqué avec Mgr Gobillard l’inévitable Lionel Messi, star de l’équipe nationale argentine. Un intérêt papal pour “la Pulga” – joueur du rival Paris-Saint-Germain – que Wendie Renard déclare comprendre parfaitement.
La foi nous guide au quotidien.
Comme le joueur argentin, la joueuse de l’Équipe de France n’a d’ailleurs aucun mal à parler de sa foi : "C’est important, c’est ça qui nous guide au quotidien", assure-t-elle. Et de poursuivre très librement : "Quand on se lève le matin et qu’on respire, qu’on peut manger et qu’on peut parler… Il y en a beaucoup qui ne peuvent pas le faire. C’est le bon Dieu qui nous délivre tout ça. Il faut savoir le reconnaître, et vivre avec ce qu’on a". Avec la foi, pour la joueuse, tout est question de ténacité : "Soit on est à fond, soit on fait semblant". Une attitude qui rappelle sa détermination sur le gazon.