La confession qui a fait basculé sa vie
Face à l’épreuve de la blessure qui l’empêche de jouer pendant de longs mois, Guillaume Warmuz décide de s’en remettre à Dieu. Pour la première fois, il se met à prier de manière régulière. Puis, lorsqu'il retrouve le chemin des terrains, il continue de prier, sans pour autant renouer pleinement avec l’Église. Mais dix ans plus tard, la Providence le remet une nouvelle fois sur les rails de la foi catholique.
Si mon opération se passe bien, j’irai me confesser !
Après une expérience d’un an dans le club anglais d’Arsenal, puis deux ans passés à Dortmund, en Allemagne, Guillaume Warmuz s’engage avec l'AS Monaco. Las, une nouvelle blessure vient à nouveau le briser dans son élan. "Si mon opération se passe bien, j’irai me confesser !", se promet-il, sur un coup de tête. Quelques semaines plus tard, le portier monégasque découvre par hasard le sanctuaire marial Notre-Dame de Laghet, sur les hauteurs de Monaco. Il décide de se confesser. Dix ans après avoir commencé à renouer avec la foi, Guillaume Warmuz rencontre une nouvelle fois le Christ dans la prière. "Ma vie a basculé ce jour-là… J'ai décidé de vivre pleinement des sacrements de l'Église", raconte-t-il.
Une retraite chez les bénédictins
Après sa retraite sportive en 2007, l’ancien gardien de football s’inscrit à une retraite, spirituelle cette fois-ci, chez les bénédictins de l’abbaye de Flavigny, en Côte-d’Or. Bouleversé, il décide de s’y engager comme Oblat, pour "vivre de la règle de saint Benoît dans le monde". "Ma première vocation reste d'être engagé comme époux et d'avoir un devoir d'état vis-à-vis de ma famille, rappelle-t-il. Mais dans un deuxième temps, nous participons avec ma femme, Isabelle, aux bonnes œuvres matérielles et spirituelles du monastère". Aumônier dans les Ephad, Guillaume Warmuz s'occupe essentiellement de visiter les résidents, de leur apporter la communion et de les mettre en lien avec un prêtre lorsqu'ils en ont le désir.
Hormis cet engagement, l'ancien portier garde toujours un pied dans le monde du ballon rond, en organisant notamment des stages de formation pour la jeune génération. De quoi avoir une vie bien remplie... mais aussi comblée. "Non pas parce que c'est un activisme, mais par la richesse d'échange entre ce que je peux donner, mais surtout ce que je reçois des personnes, et l'aide concrète que l'on peut leur apporter".