Présence chrétienne menacée en Terre sainte : le vigoureux appel de chefs religieux

"Dans toute la Terre sainte, les chrétiens sont devenus la cible d’attaques fréquentes et soutenues de la part de groupes radicaux marginaux". Le constat posé par les chefs des Églises de Jérusalem dans une déclaration du 13 décembre est sans appel. Actions d’intimidation, profanation, vandalisme, agressions physiques et verbales… Tous ces actes visent "à chasser la communauté chrétienne de Jérusalem et d’autres parties de la Terre sainte", dénoncent-ils.

Selon eux, plusieurs groupes radicaux à l’origine de ces agressions convoitent le quartier chrétien de la vieille ville de Jérusalem. "Le principe selon lequel le caractère spirituel et culturel des quartiers distincts et historiques de Jérusalem doit être protégé est déjà reconnu dans la loi israélienne en ce qui concerne le quartier juif", rappellent les responsables religieux.

Face à cette situation, ils demandent à ce que les autorités israéliennes et jordaniennes se mettent d’accord afin de créer une "zone spéciale" de protection culturelle afin de "sauvegarder l'intégrité du quartier chrétien de la vieille ville de Jérusalem" et de "veiller à ce que son caractère unique et son patrimoine soient préservés pour le bien de la communauté locale, de notre vie nationale et du monde entier". Cet appel trouve un écho tout particulier à quelques jours de Noël, une célébration centrale dans la vie de l’Église qui fête la venue du Christ, prince de la paix et sauveur de l’humanité.

Ville trois fois saintes, Jérusalem dispose d’un statut particulier. Fondée au IIIe millénaire avant notre ère, Jérusalem se trouve, depuis plus de 4.000 ans, au cœur des tempêtes proches-orientales. Si son statut moderne constitue un véritable imbroglio une composante, incontournable, demeure : le caractère intouchable des lieux saints. "Aucune atteinte ne saurait être apportée au statut quo dans les lieux saints", précisait ainsi, dès 1885, le traité de Berlin.