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Le 15 août de cette année, dans un village de la région du Comminges (Haute-Garonne), c’est un prêtre africain qui célèbre la messe de l'Assomption. Dans son homélie, le père met l'accent sur le devoir d'assistance aux personnes âgées, et plus particulièrement aux vieux parents. Il insiste sur la responsabilité des enfants envers leurs père et mère en fin de vie. Sans doute cette partie de l'homélie lui est-elle inspirée par la disparité de mœurs dans ce domaine entre la vieille Europe et l’Afrique. Sur le continent noir, en effet, les personnes âgées sont honorées et il ne vient à l'idée de personne de les reléguer dans un établissement spécialisé, loin des regards de leurs proches. L'homélie de l'Assomption s'appuie sur l'épisode de la fin de la vie de la Vierge pour nous rappeler l'importance du quatrième commandement : « Tu honoreras ton père et ta mère ».
Assistance par roulement de trois sœurs
Or, clin d'œil de la Providence, dans ce même village, une famille pratique de façon assez originale ce commandement. Un couple, un homme et une femme âgés de plus de 95 ans, habitant une maison dans le centre du bourg, ont trois filles qui résident chacune dans des villes différentes. Afin d’assister leurs parents dans leurs vieux jours, toutes les trois procèdent par roulement pour venir habiter à tour de rôle chez eux. De la sorte, chacune des trois, en plus de tenir compagnie à ses parents, s’occupe des tâches administratives, des services à commander et assure elle-même le service de la cuisine.
De nos jours, des âmes généreuses désirent sauver le monde. Cependant, avant de se lancer dans cette entreprise, elles devraient s’interroger auparavant sur les rapports qu’elles entretiennent avec les personnes que Dieu a placées à leurs côtés...
Le roulement s’effectue en général sur un mois. Chacune des sœurs assure son rôle durant dix jours, avant de laisser la place à la suivante. Ainsi, le couple de personnes âgées non seulement est épargné des affres de la solitude, mais surtout bénéficie à plein temps de la chaleur affective de ses enfants. Ce service, s’il peut paraître simple, n’en demande pas moins des sacrifices. Deux des sœurs habitent à plus de 200 kilomètres de leurs parents. À ce dévouement remarquable s’ajoute la parfaite entente et intelligence entre les trois sœurs. Cette complicité entre elles met le comble à l’exemplarité de leur collaboration afin de soulager les vieux jours de leurs parents. Enfin, rien ne serait possible sans le soutien des gendres qui contribuent à leur manière à la réalisation de cette assistance.
Sororité et piété filiale
Qu’il faille souligner cet exemple de piété filiale n’est pas bon signe. Cette action devrait être normale. Hélas ! Combien de personnes âgées sont recluses désormais dans des établissements spécialisés, loin de l’affection des leurs. Et aussi, combien de familles sont déchirées ! L’entente parfaite qui règne parmi les membres de notre famille du Comminges est remarquable à plusieurs points de vue. Il est vrai que bon sang ne saurait mentir : une de leurs aïeules fut la première supérieure générale d’une congrégation religieuse fondée en Inde, et qui compta la jeune arabe Myriam de Bethléem, béatifiée depuis, parmi ses membres.
De nos jours, des âmes généreuses désirent sauver le monde. Cependant, avant de se lancer dans cette entreprise, elles devraient s’interroger auparavant sur les rapports qu’elles entretiennent avec les personnes que Dieu a placées à leurs côtés : les membres de leur propre famille.