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CNV, trois lettres pour demander un service à son conjoint

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Anna Ashkova - publié le 17/11/21 - mis à jour le 04/03/24
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Demander et obtenir des petits services au quotidien de la part de son conjoint est assez simple si on utilise les bons mots.

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"Occupe-toi des enfants", "N’oublie pas de sortir la poubelle", "Vide le lave-vaisselle, s’il te plaît"... Au quotidien, on formule de nombreuses demandes de service, plus ou moins polies, auprès de son conjoint. Des demandes qui ne sont pas toujours honorées en temps et en heure ou bien qui finissent même parfois par énerver l’autre. La raison invoquée est souvent la même : "Arrête de me donner des ordres ! Je le ferai quand j’en aurai envie". Des reproches fusent et une dispute finit vite par gâcher la journée ou la soirée. Une solution existe pourtant pour ne pas s’enliser dans des scènes de ménage : la CNV, la communication non violente

Observation, sentiment, besoin, demande

Fondée dans les années 1970 par le psychologue américain Marshall B. Rosenberg, cette méthode aide à identifier ses besoins et à bien les formuler, en donnant ainsi à l’autre les clés pour passer au-delà du conflit. On parle donc en "je" et non en "tu". Et pour cela, il faut s’appuyer sur quatre mots-clés : observation, sentiment, besoin et demande. Ainsi un "J’en ai marre de tes chaussures à l’entrée, range-les enfin !" se transforme en "Quand tu laisses tes chaussures à l’entrée (observation), je suis exaspérée (sentiment) car j’ai besoin que notre appartement soit rangé (besoin). J’aimerais que tu les mettes à leur place, s’il te plaît (demande)". Une telle demande a plus de chances d’aboutir sans provoquer l’énervement et la dispute. Mais attention, cela ne veut pas dire que l’autre va s’exécuter à la seconde près. Il faut lui laisser la liberté de rendre service "quand il le souhaite" (dans la limite du raisonnable) sans faire peser au-dessus lui une épée de Damoclès. Et bien évidemment, l’apprentissage de ce langage, que l’on n’a pas l’habitude d’utiliser au quotidien, peut prendre un peu de temps. Alors, patience… 

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